
CHAVOUOTH

shavouot fête des moisson
Chavouoth, c’est la naissance de l’identité juive, 49 jours plus tôt, à Pessah, un peuple avait émergé de l’esclavage, mais lui restait encore à se donner une raison d’être, la Torah l’a donné à Chavouoth.
Cette fête commémore le grand rassemblement d’Israël au pied du Sinaï. Ce fut l’événement le plus important de l’histoire juive et celle de l’humanité.
Par le don de la Torah, acceptée par Israël qu’est scellée définitivement à Chavouoth, l’alliance entre D.ieu et Israël, alliance indissoluble à jamais.
L’événement central de l’histoire d’Israël, l’événement qui fait qu’Israël a joué et continue de jouer un rôle déterminant dans le cours de l’histoire universelle, est le don de la Torah. S’il n’y avait pas eu le dépôt d’un texte, d’un écrit, donc d’une pensée exprimée sous une forme transmissible, toute l’histoire d’Israël ne serait restée qu’une simple légende.
Ce jour-là quelque chose fut dit, fut écrit, une affirmation proclamée qui sera le point de départ de notre histoire: « Une nation de prêtres et un peuple saint ».
Deux propositions très différentes. L’une, en effet décrit une fonction, l’autre, un état. Le peuple juif se définit par son attachement aux mitzvoth qui lui confèrent le titre de peuple de prêtres, d’hommes témoins du divin.
Ce n’est qu’à cette condition qu’il acquiert le statut de peuple saint. Se prévaloir d’une certaine distinction (peuple élu de D.ieu) n’est valable que si nous assumons le rôle de prêtres qui nous confère ce statut particulier.
Une seconde raison peut justifier l’ordre du verset: Les termes « Nation de prêtres » suggèrent l’idée de l’acte rituel de l’action, de la mitzvah alors que ceux de « peuple saint » évoquent plutôt l’identité spirituelle de cette nation.
Pour transmettre le judaïsme (qui prit naissance à Chavouoth) le « sentir juif » n’est pas prioritaire. Passe avant, la pratique du judaïsme. La sainteté et tout les sentiments d’appartenance juive qui en découlent suivront d’eux-mêmes.
Qu’ont-ils reçu en réalité au Sinaï s’interrogent nos Sages: la liberté. Il est vrai que la Bible parle surtout de « sortie d’Egypte ». La liberté, elle, explique le midrach, fut le don du Sinaï. Dans un enseignement célèbre (Erouvine 54a) ponctuant autrement « harouth », un terme qui n’apparaît qu’une seule fois dans toute la Bible comme s’il sollicitait cette interprétation, les Maîtres comprennent que « hérouth » la liberté était associée aux Tables de la Loi.
En se révélant aux hommes, D.ieu a rivé la loi à la liberté. D’avoir voulu briser cette association a conduit aux pires malheurs.
Chavouoth, fête sans nom, sans temps et sans rituel représente l’essence même de notre mission sur terre et notre raison d’être.
Claude Layani
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