Fanny Lévy : Les Yeux de la Poupée, une plongée vertigineuse dans l'intériorité humaine

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Fanny Lévy : Les Yeux de la Poupée, une plongée vertigineuse dans l'intériorité humaine

Les Yeux de la Poupée de Fanny Levy : Une plongée vertigineuse dans l'horreur et l'intériorité humaine

Lorsque l'horreur rencontre l'intériorité humaine, une vérité troublante apparaît.

Dans son roman captivant, "Les Yeux de la Poupée", Fanny Levy nous emmène dans un voyage vertigineux à travers les méandres de la Shoah et de l'esprit humain.

À travers des personnages complexes et des intrigues entrelacées, l'auteure explore des thèmes tels que la déportation, la mémoire, la manipulation et la violence psychologique.

C'est une œuvre puissante où la symbolique des yeux tisse un fil mystérieux entre les destins entremêlés de ses protagonistes.

"Les Yeux de la Poupée" est un roman choral qui révèle l'indicible.

À travers plusieurs intrigues, toutes liées par le thème de la Shoah et le motif récurrent de la poupée, Fanny Levy tisse une toile complexe où chaque personnage porte son fardeau.

L'histoire se déroule entre Rachel, qui cache sa judéité à ses élèves d'origine maghrébine, et Jason, dont la fascination trouble met son monde en péril.

L'auteure nous entraîne également dans l'univers tourmenté de Joseph, un écrivain raté obsédé par Mila, une femme énigmatique dont la terreur des yeux de la poupée cache un sombre passé.

Au travers de cette polyphonie, Fanny Levy explore les profondeurs de l'âme humaine, révélant toute la gamme des sentiments, des plus sombres aux plus lumineux.

Un regard intime sur l'horreur : Interrogée sur son "attrait" pour l'horreur, Fanny Levy explique que sa fascination pour la Shoah, en tant qu'enfant de survivante, a été déterminante dans son désir d'écrire sur ce sujet délicat .

Les thèmes récurrents de ses livres, tels que la déportation, la mémoire et la mort, renvoient à cette obsession profonde.

L'auteure confesse également avoir été manipulée par des pervers narcissiques, une expérience qui l'a inspirée à écrire son essai "Héroïnes manipulées ou les beaux-arts de la mort", couronné du Grand Prix de l'essai au salon du livre des Gourmets des Lettres à Toulouse. Cependant, plutôt que de se limiter à l'essai, Fanny Levy préfère explorer ces thèmes à travers la fiction,

La symbolique des yeux omniprésente :

Dans "Les Yeux de la Poupée", la symbolique des yeux est omniprésente, tissant un fil invisible qui repose sur les différentes histoires et personnages. Fanny Levy puise dans l'inconscient de ses protagonistes, sondant leur intériorité avec une justesse troublante.

Cette exploration des peurs viscérales, des angoisses profondes et de l'inconnu reflète notre propre rapport à la peur depuis l'enfance.

En citant Franz Kafka, l'auteure souligne que les livres qui nous marquent sont ceux qui nous "mordent et nous piquent", qui brisent la mer gelée en nous.

"Les Yeux de la Poupée" est sans aucun doute l'un de ces livres, captivant les lecteurs avec une puissance narrative qui les entraîne au-delà de leur zone de confort.

"Les Yeux de la Poupée" est un roman inoubliable qui nous invite à réfléchir sur des thèmes délicats tels que la Shoah, la manipulation et la mémoire.

Fanny Lévy possède un talent rare : celui de mêler habilement les destins et les périodes de l'Histoire, permettant ainsi un enchevêtrement qui, loin d'être désordonné, donne du sens aux actions et aux pensées de chaque personnage, sans jamais nous égarer.

"Les Yeux de la Poupée" est un livre qui ne laisse personne indifférente et qui suscite un intérêt indéniable auprès des lecteurs en quête d'œuvres profondes et marquantes.

Auteure Fanny Lévy :
Née en Charente (Angoulême), Fanny Lévy tient un journal depuis son enfance et un cahier de rêves depuis des années.

Elle a fait des études de Lettres à Bordeaux (Son mémoire de maîtrise portait sur « Molière et l’art du mime ») et a été admise en deuxième année de troisième cycle de philosophie à Poitiers.

Professeur de Lettres dans divers collèges d’Angoulême, de La Rochelle et de Metz, elle a animé des ateliers d’écriture avec ses élèves et gagné avec une classe de B.E.P. le premier prix du concours national de la presse écrite et, avec une classe de 4e technologique, le premier prix national de la nouvelle Nathan (nouvelle intitulée « Et mon nom sera voyageur ».)

Elle a correspondu avec les écrivains Louis Nucera, Claude-Louis Combet  et André Chouraqui.
Elle a fait partie de la troupe du petit Marseille à Rochefort où elle a joué le rôle de Yaphel dans « Mamayaga », une pièce écrite et mise en scène par Jean-Pierre Chalot. Elle a été durant sept ans écoutante à SOS Amitié. Elle vit aujourd'hui en Israël 
Elle a un fils et deux petites filles.

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