D'un kippour à l'autre...
Alors voilà, une célébration supplémentaire de kippour est dorénavant derrière nous et mes réflexions ne manquent pas, tout en présumant que je sois loin d'être le seul...
Journée empreinte de symbolique avec un pays totalement non pas paralysé mais fermé pour un temps : aéroports à l'arrêt total, aucun transport commun, magasins divers au chômage pour une journée, circulation quasi inexistante...
Et me voici vivant cela par choix ou par obligation, par désir de quelque peu purifier mon âme, ou profitant de ces quelques heures "différentes" pour des balades à vélo avec enfants et petits enfants ; journée spéciale, exceptionnelle, spécifique à notre peuple que l'on soit pratiquant ou pas, que l'on croit ou pas; toutes et tous dans une même dynamique d'un jour...
Certes je fais partie de cette population israélienne qui a vécu le kippour de 1973 et qui, je le reconnais, à l'ombre de notre journalier actuel, se demandait ce qu'il en serait cette année ; craignant un "remake" d'une journée qu'aucun ne désirait revivre, même si le calme absolu n'a pas régné...
Ce ne fut malheureusement pas cette année un silence vrai permettant un recueillement de rigueur, et les lanceurs de missiles n'ont nullement cherché à abonder en notre sens en acceptant nos croyances, les respectant pour un jour, pour au moins une seule journée. C'est un rêve semblant dorénavant devenu utopie...
Mais nous savons que c'est bien le cadet de leur soucis que d'accepter les croyances des autres, des Israéliens , des juifs... Après tout cette journée n'a-t-elle pas eu pour eux un air de réjouissance tentant d'occasionner le plus de dégâts, de faire un maximum de victimes ?..
Une journée similaire aux autres: visons, tirons, tentons de faire le mal, plus de mal, de toucher les Israéliens dans leur chair...
Si nous n'avons pas revécu un kippour 1973, nous n'avons certes pas pu nous imprégner totalement de la profondeur des célébrations : missiles par centaines, familles déplacées, villages et villes du Nord totalement vidées, otages encore attendus après plus d'un an...
Et la réalité de ces journées israéliennes à l'ombre des assaillants de toute part reprend ses droits; bon gré, mal gré, quotidien empreint de points d'interrogation, d'inconnues...
Et nous reprenons nos cheminements d'Israéliens qui ne demandent que la paix, que le bonheur que chacun recherche ailleurs ; enfin pas tout le monde, pas tous...n'omettons pas ici les sept fronts qui nous visent jour après jour, les institutions internationales qui prennent un malin plaisir à nous accuser, à nous condamner, à inverser à qui mieux mieux la réalité...
D'un kippour à l'autre je ne peux qu'espérer que le prochain sera différent, authentique, vrai, sans ces épées de Damoclès en attente de désir de nous faire disparaitre définitivement.
Et que le monde retienne ceci:
Kippour redeviendra ce que l'on attend de cette journée de profondeur quoique le monde proche ou plus lointain fera, et je reprendrai mon train train avec les hausses des prix, des taxes, avec les aides financières amoindries, avec le rêve de vivre un moyen orient de quiétude régionale.
Une journée supplémentaire sous les cieux Israéliens ...
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