Des chasseurs de nazis à la poursuite de l'état-islamique

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Trois hommes, spécialistes des crimes nazis, un prêtre français, un ancien policier belge et un juriste allemand, avec le soutien du ministère français des Affaires étrangères se démènent pour "prouver le génocide des Yézidis" par le groupe Etat islamique (EI) au Kurdistan irakien.

"On ne cherche pas le sensationnel, mais à établir les étapes du processus criminel pour chaque catégorie de Yazidis -hommes, femmes, enfants- pour étayer la qualification de génocide", souligne Andrej Umansky, spécialiste de droit pénal à l'Université allemande de Cologne.

Rappelons les faits ….. Meurtres, tortures, viols et enrôlement des enfants, «contre de nombreux groupes ethniques et religieux en Irak, dont certaines pourraient constituer un génocide», a indiqué dans un communiqué le Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'Homme.

«Le schéma manifeste des attaques contre les Yézidis a montré l'intention de l'EIIL (État islamique en Irak et au Levant, ancien nom de l'EI, NDLR) de détruire les Yézidis en tant que groupe». Selon les enquêteurs, «ceci suggère fortement que l'EIIL pourrait avoir perpétré un génocide».

Regroupés notamment dans le Kurdistan irakien, les Yézidis forment un groupe ethnique pratiquant une religion monothéiste qui a emprunté certains de ses éléments au christianisme ou à l'islam.

C’est sur le terrain, que les trois enquêteurs décident de mener leur enquête.
Pour documenter les crimes, qui répertorie les sites en ex-URSS où Juifs et Tsiganes ont été fusillés par les nazis, ils ont décidé de recueillir une première série d'une cinquantaine d'entretiens avec des rescapés de EI.

Si ces témoignages peuvent nourrir de futurs procès, en particulier ceux des djihadistes occidentaux, "le but premier est de faire cesser ce crime", insiste Andrej Umansky.

Les débuts ne furent pas sans difficultés. "On avait notre méthodologie", utilisée depuis plus de dix ans avec les témoins des crimes nazis, mais l'entreprise s'avère "très différente" pour des faits contemporains, encore à vif, souligne le Belge Costel Nastasie, un ancien policier qui dirige l'association "Dignité Roms".

Le caractère "organisé et administratif" des exactions, selon le père Desbois, aucun doute n'est permis "dans des endroits très éloignés les uns des autres", est "stupéfiant", lui qui s'attendait à des persécutions "beaucoup plus improvisées".

Les premiers témoignages révèlent, d’après lui, que "tout le monde est enregistré" par les djihadistes.

Les témoins évoquent également "une omniprésence de médecins à tous les stades du processus: pour vérifier la virginité des femmes, droguer les esclaves sexuelles, faire avaler des pilules aux garçons pour qu'ils supportent la douleur".

Les enquêteurs disposent d'un autre outil pour avancer dans leur enquête : la propagande des djihadistes eux-mêmes. Il faut savoir que ces derniers "ne cachent jamais leurs visages" et sont souvent identifiés, observe Andrej Umansky.
Par exemple, dans son magazine Dabiq, EI, état islamique expliquait en octobre 2014 avoir fait des recherches théologiques ayant établi que les "femmes (yazidies) peuvent être réduites en esclavage". Dès lors, après leur capture elles et leurs enfants "ont été répartis entre les combattants en accord avec la loi islamique".
Sources http://www.lexpress.fr/ Adapté par Nathalie ZADOK

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