Dans le Nord d'Israël des communautés entières se sont effondrées

Actualités, Alyah Story, Antisémitisme/Racisme, Contre la désinformation, International, Israël - le - par .
Transférer à un amiImprimerCommenterAgrandir le texteRéduire le texte
FacebookTwitterGoogle+LinkedInPinterest
Dans le Nord d'Israël des communautés entières se sont effondrées

Les colonies du nord d'Israël sous pression : Les communautés s'effondrent"

Avec l'intensification des attaques du Hezbollah ces derniers mois, les colonies du nord d'Israël sont de plus en plus prises pour cibles.
En conséquence, les centres de résilience sont submergés par les demandes de soutien émotionnel, témoignant de l'impact psychologique de cette guerre prolongée.

Plus de 4 400 personnes ont déjà sollicité une aide pour des crises d'angoisse ou des traumatismes. "Retarder le rétablissement de la sécurité nous maintient tous dans un traumatisme permanent, avec des conséquences graves qui pourraient affecter les générations futures", avertissent les experts.

Parmi ces victimes, Hadar Glass-Cohen, thérapeute spécialisée dans le traitement de l'anxiété et du stress post-traumatique, incarne la résilience face à cette réalité insoutenable.

Quelques instants après avoir été blessée par des éclats d'obus à Kiryat Shmona, elle a rejoint sa clinique pour soigner ses patients au Centre de résilience de Galilée. "Un de mes patients m'a demandé ce qui était arrivé à mes mains bandées. Je lui ai dit la vérité. Je n'ai pas tenté de masquer notre réalité et ses conséquences", explique-t-elle.

Responsable d'un centre de ressources, Hadar coordonne les efforts pour répondre aux besoins des 37 municipalités du nord, soit près de 500 000 habitants sous la menace constante des tirs de missiles.

Pour elle, chaque jour est un défi. "Je devais être présente pour mes patients, calme et stable, malgré mon propre vide intérieur. Nous vivons dans une incertitude permanente, et l'épuisement professionnel est immense. Heureusement, mes patients me donnent la force de continuer." Les frontières entre sa propre souffrance et celle de ses patients s'effacent : "Les expériences que vivent mes patients, je les partage totalement."

Une demande d'aide en pleine explosion

Les attaques du Hezbollah ont entraîné une augmentation spectaculaire des demandes d'assistance. Plus de 8 222 appels ont été enregistrés depuis le début du conflit, et près de 4 500 personnes ont demandé une aide émotionnelle.
Cependant, malgré l'ouverture de 51 centres de soins et d'une ligne d'assistance fonctionnant 18 heures par jour, des centaines d'habitants attendent toujours une réponse. "Le centre de gravité se déplace vers les communautés non évacuées, où les résidents vivent une réalité inimaginable", déclare Adi Elmaleh, directeur du Centre de résilience de Galilée occidentale.

Les enfants ne peuvent plus jouer dehors et doivent se réfugier dans des zones protégées. La peur s'est installée : "Nous avons déjà eu des tirs sur les routes menant au travail. Ce qui était autrefois une routine est devenu une source d'angoisse", explique un habitant.

L'avenir incertain

La menace d'une guerre sans fin plane sur les habitants du nord, et les spécialistes redoutent l'impact psychologique à long terme. "Retarder le retour à la sécurité maintient les résidents dans un état de traumatisme continu", déplore Glass-Cohen. "Nous essayons de donner des outils aux résidents, mais je crains que cet événement ne laisse des cicatrices émotionnelles profondes pour les générations à venir."

Pour Adi Elmaleh, "il est clair que tout le pays ne sera pas post-traumatique, mais des communautés entières ont changé, voire se sont effondrées. Cela affecte les familles, la résilience des enfants et des conjoints. Nous devons former les habitants à prévenir et gérer ces traumatismes ensemble."

 

Vos réactions

Laisser un commentaire

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

A voir aussi