« Crainte d'une Vengeance Iranienne » : L'Inquiétude des États-Unis et le Message de Tsahal à Téhéran
Un climat de tension s'installe alors que les États-Unis expriment leur inquiétude face à une possible riposte de l'Iran après l'élimination de Hassan Nasrallah, le chef du Hezbollah.
Selon un responsable américain cité par CNN ce lundi, l'administration Biden craint que Téhéran ne prépare une attaque de représailles et travaille de concert avec Israël pour assurer la « défense ».
Le responsable n'a pas précisé la nature de cette possible attaque ni les mesures prises, mais il souligne la vigilance accrue des États-Unis et d'Israël face à une éventuelle réaction.
Hier, dans ce contexte de préoccupations sécuritaires, le Pentagone a annoncé que les États-Unis renforçaient leurs forces au Moyen-Orient. Le ministère américain de la Défense a déclaré : « Dans les prochains jours, les Américains renforceront leurs systèmes de défense aérienne au Moyen-Orient. »
En parallèle, Tsahal a diffusé des images de ses avions ravitailleurs en route pour le Yémen, envoyant ainsi un message clair à l'Iran. L'armée israélienne précise : « Les avions ravitailleurs de l'armée de l'air opèrent dans la guerre au Yémen sur tous les fronts, permettant aux avions de combat une flexibilité pour intervenir dans n'importe quel espace aérien, quelle que soit la distance. »
Le Coup le Plus Dur Porté à l'Axe Iranien
L'assassinat de Hassan Nasrallah est vu comme un coup d'État extrêmement dur porté non seulement au Hezbollah, mais à tout l'axe pro-iranien.
Le New York Times a rapporté hier des divergences au sein du régime des ayatollahs concernant la réponse à adopter. Les éléments les plus radicaux appellent à une réponse rapide pour « dissuader » Israël, tandis que les modérés, dont le président Massoud Pazkhian, estiment qu'il s'agit d'un « piège » tendu par Israël.
Selon quatre sources iraniennes citées dans l'article du Times , l'élimination de Nasrallah – allié de longue date du Guide suprême Ali Khamenei – a choqué les responsables iraniens, qui craignent désormais d'être eux-mêmes la prochaine cible.
« C'est un coup dur, et pour être honnête, nous n'avons aucun moyen de nous remettre de cette perte », a déclaré Mohammad Ali Atbani, ancien vice-président iranien.
« Nous n'entrons pas en guerre, c'est hors de question. Mais l'Iran ne renoncera pas à son soutien aux organisations armées dans la région et tentera de réduire les tensions avec l'Occident. Ces objectifs peuvent être atteints simultanément », a-t-il ajouté.
Le porte-parole du ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé ce matin que Téhéran « suit de près » les événements et que « l'Iran ne laissera aucun des actes criminels du régime sioniste sans réponse ».
Réunion d'Urgence à Téhéran et Préparatifs au Liban
Suite à l'attaque contre le quartier général du Hezbollah à Beyrouth, une réunion d'urgence du Conseil suprême de sécurité nationale a été convoquée par Khamenei en Iran. Au cours de cette réunion, il y aurait eu, selon des sources iraniennes, des débats houeux sur la nature de la réponse à apporter.
Malgré les désaccords internes, l’évaluation mondiale est que l’Iran n’interviendra probablement pas directement.
Selon Bloomberg , des sources américaines et moyen-orientales estiment qu'il est peu probable qu'un conflit armé direct ait lieu, Téhéran préférant se concentrer sur la reconstruction du Hezbollah au Liban et le maintien de ses réseaux dans la région. Des transferts de ressources sont déjà en cours pour soutenir le Hezbollah via la Syrie et l'Irak.
Une source a révélé que, dans ce contexte sécuritaire tendu, l'Iran pourrait transférer des milliers de combattants vers les frontières du Liban et de la Syrie. Au cours des deux derniers mois, des milliers de combattants ont quitté l'Irak pour la Syrie, ce qui suggère une préparation de Téhéran à renforcer sa dissuasion régionale.
Les États-Unis Tentent de Calmer le Jeu
Pendant ce temps, les efforts pour apaiser les tensions vont bon train. Le Washington Post a rapporté hier que les États-Unis estiment que les offensives d'Israël contre le Hezbollah ont gravement affaibli l'organisation. Selon les Américains, les actions israéliennes ont infligé des dommages considérables aux structures de commandement et de contrôle du Hezbollah, rendant une réponse de l'organisation terroriste difficile.
Les Américains ont conseillé à Israël d'éviter toute manœuvre au sol, craignant que cela ne complique davantage la situation et renforce la position du Hezbollah à long terme. En toile de fond, il y a aussi la situation politique du Liban, bloquée depuis deux ans sans président. Le Washington Post suggère que cette impasse pourrait offrir une opportunité pour que le gouvernement de Beyrouth renforce sa position aux dépens du Hezbollah, bien que l'élimination de Nasrallah risque de bouleverser cet équilibre fragile.
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