Le texte qui suit est une traduction d'un reportage de David Bedein confié exclusivement à Alliance.
David Bedein est directeur du centre d'étude pour la Paix, au Beit Agron de Jérusalem. Tous ses reportages sont centrés sur de problèmes qui lui semblent mettre en danger la paix d'une part, et trouver leur origine dans une mauvaise gestion de la paix. Son optique est donc particulière, puisqu'il est à la fois critique mais optimiste, persuadé que de mesures de réforme, ou des attitudes différentes dans la gestion du processus de paix peuvent établir une paix durable.
Nous présentons donc ce reportage, et nous présenterons ensuite notre propre commentaire. Le texte anglais d'origine suit.
Le New York Times daté du 2 Juillet 1999, rapporta les paroles du président Clinton concernant les Arabes palestiniens, "qu'ils avaient le droit de vivre où ils le souhaitaient." Le New York Times ne rapportait pas par contre les échos de cette déclaration dans les médias arabes et dans les camps dirigés par l'organisme des nations unies, United Nations Relief and Work Refugee Agency (UNRWA), où les réfugiés palestiniens ont été logés dans des abris "temporaires".depuis 1948. Pendant près d'un demi-siècle, ces hommes se sont vu promettre que d'après la résolution 194 de l'ONU, ils avaient un "droit inalienable de retour " aux lieux abandonnés en 1948, ce qui inclut les sites actuels des communautés juives de Tel Aviv, Haïfa, Ashkelon, et de centaines de villes, moshavims et kibbuzims à travers Israël, y-compris le campus de l'université de Tel Aviv, qui constituait le village arabe de Sheikh Munis. Ce "droit de retour" n'est pas une notion théorique dans les camps de l'ONU. Il constitue un programme instillé dans les coeurs et les esprits des résidents de ces camps. Il forme aussi la politique de l'UNRWA, financé par les impôts américains pour assurer aux arabes palestiniens qu'ils pourront bientôt concrétiser leur "droit de retour". L'Autorité palestinienne interdit à ces résidents de voter ou même de recevoir une meilleure habitation et de meilleures conditions de vie.
Les programme scolaires palestiniens insistent sur le retour "imminent". Les enseignants des écoles de l'UNRWA forment une nouvelle génération de la jeunesse palestinienne à se préparer à rentrer "à la maison". La "maison" ne désigne pas la bande de Gaza et la Cisjordanie, mais les frontières de l'avant-67.
L'organisme de diffusion télévisée et radiophonique palestinien brandit le "droit de réponse"comme un slogan dans ses émissions quotidiennes de radio et de télévision. A peine une semaine aprè le début de la diffusion de programme par cette institution, des manifestations de masses étaient organisées dans les camps du UNRWA scandées aux chants de "Nous reviendrons à Ramle, à Jaffa, à Lod, et en Gallilée". pour les résidents des camps de l'UNRWA, le "droit de retour" n'est pas un principe abstrait, c'est un plan d'action.
Face à cette situation, un officiel du State Department aurait assuré M; David Bedein, directeur actuel du centre d'Etudes pour la Paix à Jérusalem, que Dennis Ross aurait rassuré le gouvernement israëlien que la résolution 242, fondée sur les conditions déterminées après la guerre des Six Jours en 1967, rendait caduque l'antique résolution 194 de l'ONU...
Personne n'a pris la peine, semble -t-il, d'en informer l'UNRWA, et les réfugiés de ces camps...
David Bedein, Media Research Analyst
Bureau Chief, ISRAEL RESOURCE NEWS AGENCY
Beit Agron International Press Center
Jerusalem
The New York Times of July 2, 1999 correctly reported President Clinton's
statement on Arab Palestinians: that they have a right to live "wherever
they would like to live."
What The New York Times did not report was how Clinton's policy statement
resounded through the Arab-Palestinian news media, and through the camps
run by the United Nations Relief and Work Refugee Agency (UNRWA), where
Palestinian-Arab refugees have been consigned to "temporary" shelters
since 1948.
Their number, originally about 500,000, is now claimed to be
3.6 million.
For more than half a century, these clients of the United Nations have been
promised that under UN Resolution 194 they have an "inalienable right of
return" to the places abandonned in 1948, that include the present sites of
Jewish communities in Tel Aviv, Haifa, Ashkelon, hundreds of towns,
moshavim and kibbutzim throughout Israel, including the campus of Tel Aviv
University that was one the Arab village of Sheikh Munis.
This "right of return" is no theoretical notion in the U.N. camps. It is a
program instilled into the hearts and minds of the residents of those
camps. It is the policy of UNRWA, which is funded primarily by the U.S.
taxpayers, to assure these Palestinian-Arabs that they may soon realize
their "right of return." Arafat's Palestine Authority forbids the
residents to vote, or even to be given better housing and better living
conditions.
The curriculum of its educational system (that is also partly funded by the
United States) stresses the forthcoming "return." Teachers in the UNRWA
schools train a new generation of Arab-Palestinian youth to prepare
themselves to return "home." They do not by that mean homes in the West
Bank and Gaza; they mean within the pre-1967 borders of Israel.
The Palestine Broadcasting Corporation, founded in 1995 and funded in part
by the U.S. government, continuously weaves the "right of return" into its
daily programs on radio and television. Since the inception of the
Palestine Authority and the media it controls, hardly a week has gone by
that there have not been mass demonstrations in the UNRWA camps with loud
chants of "We will return to Ramle, Jaffa,
Lod and the Galilee." For the clients of the UNRWA refugee industry, the
"right of return" is not a abstract principle, it is a plan of action.
A U.S. State Department official told me that senior State Department
policy advisor Dennis Ross had reassured the Israeli government that UN
Resolution 242, based on conditions after the Six-Day War of 1967,
supersedes the antique UN Resolution 194.
Nobody has bothered to tell that to UNRWA, which still runs on 194, or to
the milliions confined to its camps.
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