Bill Gates admet que Yuval Noah Harari avait raison : une volte-face sur l’impact des technologies
À 69 ans, Bill Gates surprend par une introspection inhabituelle.
Fondateur de Microsoft, longtemps réticent à admettre ses erreurs, il reconnaît aujourd’hui s’être trompé sur plusieurs points cruciaux, notamment sur les dangers de la technologie et l’accès massif à l’information. Ce revirement concerne particulièrement les critiques de l’historien israélien Yuval Noah Harari, dont Gates contestait autrefois les prédictions sur l’impact des nouvelles technologies.
Un changement de regard sur la technologie et l’information
Dans une récente interview avec le New York Times, Bill Gates admet qu’il a sous-estimé les effets pervers d’un accès généralisé à l’information.
Il confie lire actuellement Nexus, le dernier livre de Harari, qui critique la dépendance aveugle de l’humanité aux technologies. Pour la première fois, Gates reconnaît :
“Harari se moque des gens comme moi, qui considéraient l’accès accru à l’information comme une bénédiction. Je dirais qu’il a raison et que j’avais tort.”
Or, en 2017, lorsqu’il avait critiqué Homo Deus, un autre ouvrage de Harari, Gates rejetait encore l’idée selon laquelle la technologie accentuerait les inégalités en créant une élite surpuissante, tandis que les masses resteraient démunies.
À l’époque, il affichait un optimisme sans faille, persuadé que l’humanité pouvait éviter ce scénario dystopique. Son revirement témoigne aujourd’hui d’une prise de conscience tardive sur les effets incontrôlés de l’IA et des plateformes numériques.
Des regrets sur l’utopie technologique
Bill Gates ne se contente pas d’admettre qu’il s’est trompé. Il va plus loin en alertant sur la nécessité d’une régulation accrue des nouvelles technologies, notamment de l’intelligence artificielle.
Il souligne que certains modèles d’IA produisent encore des erreurs et que ce problème n’a toujours pas été résolu. Il insiste aussi sur le fait que la réussite dans un domaine ne garantit pas la compétence dans un autre, un avertissement qui pourrait viser des figures comme Elon Musk.
Malgré ses regrets, Gates ne s’excuse pas pour son passé. Il reste convaincu que la technologie peut être bénéfique, mais appelle à un usage plus critique et mesuré.
Son évolution de pensée marque une rupture avec son discours d’autrefois, où il voyait Internet et l’intelligence artificielle comme des avancées quasi exclusivement positives.
Un débat qui prend une nouvelle tournure
L’historien Yuval Noah Harari n’a pas encore réagi publiquement à ce revirement, mais cette confession de Gates pourrait donner un poids supplémentaire à ses théories sur l’avenir de l’humanité face aux progrès technologiques. À l’heure où l’IA transforme tous les secteurs, la reconnaissance de Gates renforce l’idée que les risques liés à la technologie ne sont plus de simples spéculations académiques, mais une réalité tangible à laquelle nous devons faire face.
Bill Gates, en reconnaissant aujourd’hui ce qu’il rejetait hier, rejoint finalement les critiques de Harari. Une prise de conscience qui résonne comme une mise en garde face à un avenir où la technologie ne rime pas nécessairement avec progrès pour tous.
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