Visagéïté d'Odile Cohen-Abbas
Il existe dans ce livre d'Odile Cohen-Abbas une belle ambition. : celle d'un ballet dont les trois épisodes se relient et s'achemine par le biais de l'introspection à une sorte d'histoire illustrée par la bande de la peinture.
Emerge peu à peu "la scène" sacrée des fondamentaux du corps et de l'être - à savoir le visage. Il contient en effet en lui la naissance de la parole, ses articulations premières et symboliques que la créatrice afin de les illustrer emploient et ce, à travers les 22 lettres de l'alphabet hébraïque.
Mais par-delà, peu à peu et via des portes mystérieuses surgissent d'étranges personnages transmués en fantômes ou partenaires oniriques. Si bien qu'avec une telle créatrice le mystère de la face se fiche du sac merdeux de l'égo mais pas de l'âme.
Pas question pour autant de négliger le corps puisque sa figure devient le centre sans que pour autant l'auteur néglige d'autres parties voire certaines basses mais où l'anatomie se conjugue avec le ciel non sans humour et discrétion
Jean-Paul Gavard-Perret
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