Directrice d'école interpellée: rassemblement lundi devant devant le rectorat

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Directrice d'école interpellée: rassemblement lundi devant devant le rectorat

in.jpgPARIS, le 27/03/07 - Les principaux syndicats enseignants parisiens ainsi que la FCPE, RESF et SOS Racisme appellent à un rassemblement lundi à 18h00 devant le siège du rectorat de Paris pour protester contre la mise en garde à vue, vendredi, de la directrice de l'école maternelle Rampal (19e).

La FSU, le SGEN-CFDT, SUD-éducation, FO, CNT, UNSA, CGT ainsi que la FCPE, principale association de parents d'élèves et le Réseau Education sans Frontières ont appelé dans un communiqué à un rassemblement devant le rectorat de Paris, à la Sorbonne, "pour exprimer leur totale indignation, dénoncer la détention arbitraire - de la directrice d'école - et exiger l'arrêt des poursuites engagées". Dans l'après-midi, SOS Racisme et le syndicat lycéen FIDL se sont associés à cet appel à manifester.
 
"En tant qu'élèves, nous ne pouvons tolérer que nos enseignants, nos directeurs puissent être poursuivis et traités de la sorte pour avoir voulu protéger l'un des nôtres", a écrit la FIDL dans un communiqué, réclamant "la régularisation de tous les enfants scolarisés et de leur famille". "L'école est un lieu ouvert à tous et ce droit doit être impérativement respecté!", ajoute le syndicat lycéen. SOS Racisme, de son côté, appelle à se mobiliser "pour dénoncer le délit de solidarité avec les sans-papiers qui est en train de se créer dans notre pays", selon un communiqué distinct.
 
La directrice de l'école maternelle Rampal, Valérie Boukobza, a été placée en garde à vue pendant six heures vendredi au commissariat du 19e, avant d'être remise en liberté sur ordre du parquet. Sa garde à vue faisait suite à de violents incidents qui avaient opposé mardi des parents d'élèves aux forces de l'ordre après l'interpellation, dans un débit de boissons voisin de l'école, d'un grand-père chinois en situation irrégulière qui venait chercher ses deux petits-enfants. Mme Boukobza raconte dans une lettre qu'elle est accusée d'avoir traité de "connard" un policier après l'interpellation d'un parent d'élève sans papiers devant l'école, ce qu'elle réfute catégoriquement. Cette lettre, écrite après la garde à vue et intitulée "des nouvelles et des remerciements", a été apposée sur le mur d'une des quatre écoles du groupe scolaire Rampal-Lassalle, rue du général Lassalle (XIXe arrondissement).
 
Au cours de sa garde à vue, peut-on lire dans cette lettre signée de sa main, la directrice a été confrontée à "cinq policiers ayant mis en cause" son attitude lors des incidents mardi. Mme Boukobza est soupçonnée d'"avoir frappé de nombreuses fois contre la vitre d'une voiture de police et d'avoir agressé verbalement un (policier) avec une intervention du type +libérez-le, libérez-le, c'est un grand-père espèce de connard on voit bien que tu n'as pas d'enfant, toi+ (sic)". "Vous connaissez mon penchant pour la non-violence, j'ai donc tout nié", poursuit la directrice. "Les policiers ont maintenu leurs propos et moi les miens".
 
Dans la lettre, où elle remercie de leur soutien les enseignants et parents d'élèves de Rampal-Lassalle, la directrice raconte que sa garde à vue a duré de 9H20 à 15H15 et souligne que, depuis cette journée, la mairie de Paris a été "super présente" à ses côtés. "J'ai en cas de besoin leur avocat s'il y a des suites", mentionne-t-elle, précisant qu'au cours de la garde à vue, elle était assistée d'un avocat commis d'office. Pour les suites éventuelles, Me William Bourdon a accepté de la défendre, comme il l'a confirmé dimanche auprès de l'AFP. "Je l'ai immédiatement eu au téléphone après sa garde à vue. J'accepte de l'assister dans un moment un peu difficile", a déclaré l'avocat, avant d'ajouter: "je veux croire qu'il ne sera pas nécessaire de la défendre sur le plan judiciaire". Valérie Boukobza fait également allusion dans son message au rectorat de Paris : "le rectorat ne bouge pas puisqu'il s'agit d'+un temps périscolaire+", écrit-elle.

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