Dans le cadre de l'affaire qui secoue le bureau du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le tribunal de première instance de Rishon Lezion a levé l'ordre de silence concernant l'identité d'une clé suspecte, Eli Feldstein, collaborateur de Netanyahu.
Ce dernier est accusé d'avoir transmis des informations classifiées à des médias étrangers, notamment au journal allemand Bild , ainsi qu'à des journalistes israéliens, dans ce qui pourrait représenter une des plus importantes fuites de documents secrets en Israël.

L'arrestation et les soupçons de fuites de documents classifiés

La mise en lumière de cette affaire remonte à plusieurs semaines, lorsque le Shin Bet et Tsahal ont découvert que des informations sensibles avaient été extraites des systèmes de renseignement israéliens et divulguées.

Selon le juge de Rishon Lezion, "cette fuite pourrait nuire gravement à la sécurité de l'État ainsi que à la libération des otages dans le cadre des efforts militaires en cours."
Si la nature exacte des documents n'a pas été révélée, il est clair qu'ils contenaient des informations cruciales pour les opérations de libération des otages en cours, remettant en question la capacité des agences de sécurité israéliennes à atteindre leurs objectifs.

Une enquête approfondie, orchestrée par le Shin Bet, la police israélienne et les services de renseignement de Tsahal, a conduit à l'arrestation de quatre suspects, dont Eli Feldstein. Parmi les autres individus interpellés figurent des responsables de la sécurité israélienne, bien que leurs identités restent sous scellées. La question qui se pose désormais est de savoir si Feldstein agi de son propre chef ou s'il a reçu des instructions de la part de responsables de haut rang.

Le profil de Feldstein et ses liens avec Netanyahu

Eli Feldstein, proche collaborateur de Netanyahu, a travaillé au bureau du Premier ministre depuis octobre 2022. Ses associés, touchés par les répercussions de l'affaire, affirment qu'il avait une loyauté sans faille envers le chef de l'État.
"Il était prêt à tout pour Netanyahu", témoignent-ils, "ils l'ont choisi pour un rôle clé, comprenant qu'il remuerait ciel et terre pour un simple mot de soutien de Bibi." Ils ajoutent que Netanyahu était bien conscient de sa présence dans son équipe, malgré les affirmations contraires émanant du bureau du Premier ministre.

La réponse du bureau du Premier ministre et les accusations de traitement sélectif

Dans un communiqué, le bureau de Netanyahu a minimisé le rôle de Feldstein, affirmant que ce dernier n'avait jamais participé aux discussions de sécurité, ni eu accès aux informations classifiées.
La réaction officielle mentionne : "Le document publié n'a jamais été transmis au bureau du Premier ministre par Aman (le renseignement militaire) et il est faux de prétendre que cela aurait compromis les efforts de libération des otages."
Le bureau du Premier ministre accuse même d'application sélective de la loi, pointant le flot de fuites émanant d'autres sources gouvernementales sans poursuite conséquente, tout en insistant sur le fait que ce document n'a pas nui à la sécurité du pays.

L'avenir de l'enquête : qui a approuvé la fuite ?

Les questions non résolues demeurent nombreuses. Parmi elles, une interrogation centrale : Feldstein at-il agi seul ou sous instruction ?
Le tribunal a souligné l'importance de ne pas intervenir dans l'enquête afin de préserver la sécurité nationale, et il est prévu que la situation soit réévaluée au fur et à mesure de l'avancée des enquêtes.

Réactions publiques et inquiétudes pour la sécurité nationale

L'arrestation d'Eli Feldstein et les détails de cette affaire ont provoqué un vif émoi en Israël.
Les accusations portées contre lui ravivent un débat intense sur les risques liés à la divulgation d'informations sensibles, et de nombreux experts craignent les conséquences potentielles de cette fuite. Si le bureau de Netanyahu tente de minimiser l'impact de cette affaire, l'opinion publique demeure sceptique quant à l'intégrité des mesures de sécurité, se demandant si d'autres responsables pourraient être impliqués ou avoir laissé passer ces informations volontairement.

Une affaire qui soulève des questions cruciales sur la sécurité des renseignements israéliens

Alors que l'enquête se poursuit, ce scandale met en lumière des failles potentielles au sein des services de renseignement israéliens, ainsi que la gestion des informations sensibles au sommet de l'État. Pour le moment, l'avenir professionnel d'Eli Feldstein semble compromis, tandis que la confiance dans les institutions chargées de la sécurité nationale est ébranlée.

Les fausses informations fabriquées et publiées dans la presse internationale étaient dans  l'objectif  de soutenir la politique du premier ministre. 

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