Proche-Orient: Kouchner appelle Israéliens et Palestiniens à des progrès

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   Proche-Orient: Kouchner appelle Israéliens et Palestiniens à des progrès

koucliv.jpgJERUSALEM , le 18/11/07- Le chef de la diplomatie française, Bernard Kouchner, en visite à Jérusalem et Ramallah (Cisjordanie), a appelé dimanche Israéliens et Palestiniens à faire "d'urgence" des progrès en vue de la réunion de paix d'Annapolis et de la conférence des donateurs de Paris qui suivra.

"Nous sommes réellement dans une période d'urgence", a affirmé M. Kouchner à la presse à l'issue d'une rencontre avec son homologue israélienne Tzipi Livni.

"Annapolis nous mènera à la conférence (des donateurs) de Paris. Cette conférence est le lieu où nous devons donner de la consistance aux décisions et perspectives acceptées à Annapolis" concernant un futur Etat palestinien, a poursuivi M. Kouchner.

Quelque 80 pays et organisations internationales se réuniront, en principe le 17 décembre à Paris, pour financer l'émergence d'un Etat palestinien, sous forme d'aides budgétaires et de financement de projets concrets, dans les domaines économiques mais aussi de la justice ou de la sécurité.

Cette conférence doit se tenir dans la foulée de la réunion de paix d'Annapolis (Etats-Unis), dont ni la date précise ni l'ordre du jour n'ont encore été annoncés. Des sources diplomatiques ont toutefois indiqué qu'elle devrait avoir lieu le 27 novembre, et M. Kouchner a déclaré qu'il comptait y représenter la France.

M. Kouchner s'est également entretenu avec le Premier ministre Ehud Olmert puis, dans l'après-midi, avec le président palestinien Mahmoud Abbas, à Ramallah.

"Le président Abbas a indiqué à M. Kouchner que nous voulons que cette conférence (d'Annapolis) soit le point de départ de négociations finales, avec un calendrier précis", a affirmé à l'AFP le porte-parole de M. Abbas, Nabil Abou Roudeina, qui a fait part de "difficultés" dans les préparatifs.

M. Olmert a de son côté assuré qu'Annapolis permettrait de "relancer des négociations qui n'ont pas eu lieu au cours des sept dernières années, en présence de dizaines de pays du monde entier".

MM. Abbas et Olmert doivent se rencontrer lundi à Jerusalem, pour la dernière fois avant le rendez-vous d'Annapolis.

M. Kouchner a également travaillé à Ramallah sur la préparation de la conférence des donateurs avec le premier ministre palestinien Salam Fayyad et l'ancien Premier ministre britannique Tony Blair, qui doit la co-présider en tant que qu'émissaire du Quartette (Etats-Unis, Russie, UE, ONU).

"La conférence de Paris est de toute première importance pour l'avenir du peuple palestinien", a assuré M. Blair, tandis que M. Fayyad s'est félicité que la communauté internationale puisse y "apporter son soutien aux réformes palestiniennes".

Dans un entretien accordé à la presse palestinienne avant ses entrevues, M. Kouchner a par ailleurs pressé Israël de geler "immédiatement" la colonisation en Cisjordanie qui est selon lui "non seulement juridiquement illégale" mais aussi "politiquement, le principal obstacle à la paix".

Le ministre a toutefois assuré dans un autre entretien au quotidien israélien Haaretz que la France "ne cèderait jamais sur la sécurité" de l'Etat hébreu et sur son "aspiration légitime à vivre en paix avec ses voisins au côté d'un Etat palestinien viable".

Israël refuse de négocier à Annapolis sur le dossier sensible de la colonisation, l'une des principales pierres d'achoppement du conflit israélo-palestinien depuis 1967.

S'exprimant sur le nucléaire iranien, considéré comme la principale menace stratégique par Israël, le ministre français a par ailleurs déclaré au Haaretz qu'il s'agissait de "l'une des plus graves crises pesant actuellement sur l'ordre mondial".

La visite de M. Kouchner intervient au même moment que celle du ministre britannique des Affaires étrangères, David Miliband, également venu pour des entretiens avec Israéliens et Palestiniens autour de la réunion d'Annapolis.

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