L'Etat-Islamique l'EI conquiert une base avec un drone à 450 $.....

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Avec un drone grand public il conquiert une base...

Par JUDIKAEL HIREL À la une du Point.fr


S'il est un domaine que les troupes de l'autoproclamé État islamique maîtrisent à la perfection, c'est bien celui des réseaux sociaux. Ces derniers mois, YouTube comme Twitter ont largement laissé les djihadistes les utiliser pour véhiculer une communication léchée, des vidéos de propagande particulièrement efficaces, qu'il s'agisse de frapper les esprits et d'engendrer la terreur (décapitations, exécutions de masse) ou de prouver leurs compétences militaires.


Ainsi, les combattants islamistes ont posté sur YouTube le 23 août dernier une vidéo de 14 minutes (aujourd'hui supprimée) montrant comment ils avaient conquis la dernière place forte des forces gouvernementales dans la région de Tabqa, en Syrie. Le plus surprenant, et inquiétant, dans cette vidéo : l'utilisation d'un simple drône grand public made in China, le DJI Phantom FC40, pour réaliser un repérage aérien de la base à attaquer.

Piloté par un smartphone


Sans doute l'un des plus vendus au monde, avec ceux du français Parrot, ce simple drone de loisirs commandé par radio ou via un simple smartphone est doté de quatre hélices et d'une caméra intégrée. Piloté à distance, il peut se stabiliser à des coordonnées GPS prédéterminées, puis balayer les environs. Ce type d'engin étant généralement utilisé pour filmer des mariages ou des paysages, n'importe qui peut en commander un sur Internet. Le tout pour 450 euros...


Grâce au repérage du drone, les djihadistes ont pu détecter les points faibles de la défense de la base de Tabqa, puis ont envoyé deux camions-suicides pour les détruire. La conquête de cette base stratégique située au nord de la ville de Raqqa leur aurait également permis de mettre la main sur un système de défense sol-air Manpads, capable de lancer des missiles contre des avions et des hélicoptères à 16 000 pieds d'altitude. 


Une mauvaise nouvelle, alors que, justement, seules des frappes aériennes ont permis ces dernières semaines de bloquer un tant soit peu l'avancée des troupes islamistes en Irak, les États-Unis n'en étant encore qu'au stade des repérages aériens en Syrie. Avec leurs drones à 10 millions de dollars. 

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