Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

Obama veut rapprocher l'Amérique des musulmans

Le président Barack Obama compte utiliser son discours de la semaine prochaine en Egypte pour améliorer l'image des Etats-Unis dans le monde musulman.
Le président américain a déclaré jeudi qu'il évoquerait la perception qu'ont de son pays les musulmans du monde entier, et la contribution des musulmans aux Etats-Unis. Il reviendra sur la nécessité de la paix au Proche-Orient.

Cette nouvelle approche suppose que les deux parties reconnaissent la possibilité d'améliorer les relations, a souligné Barack Obama.

Le président américain s'exprimera jeudi prochain au Caire.

Obama souhaite l'arrêt des implantations en Cisjordanie

Tout en réaffirmant que les Etats-Unis sont "un allié inconditionnel" d'Israël, Barack Obama a estimé jeudi que l'Etat hébreu devait mettre un terme aux activités de construction dans les implantations juives en Cisjordanie dans le cadre d'un accord en faveur de la paix au Proche-Orient.
Le président américain s'en est tenu à une tonalité pleine d'espoir, rappelant qu'il avait souligné la question la semaine dernière avec le premier ministre israélien Benyamin Netanyahou.

"Je pense qu'il est important de ne pas s'attendre au pire, mais d'espérer le meilleur" a soutenu le président depuis la Maison Blanche.

Le président américain a déclaré que les Palestiniens devaient également satisfaire à leurs obligations en assurant la sécurité en Cisjordanie et en faisant reculer le sentiment anti-israélien dans les écoles et les mosquées.

Barack Obama s'est exprimé dans le Bureau ovale au côté du président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, après un entretien entre les deux hommes, suivie d'une rencontre avec les membres de leurs délégations. "Nous sommes complètement engagés sur nos obligations" a déclaré de son côté Mahmoud Abbas.

Les deux dirigeants se sont rencontrés le jour où Israël a rejeté une requête des Etats-Unis en faveur du gel de toutes les constructions dans les implantations juives en Cisjordanie.

Barack Obama a déclaré qu'il ne voulait pas fixer un calendrier "artificiel" pour la création d'un Etat palestinien mais a déclaré qu'il ne fallait pas perdre de temps

Fofana reconnaît l'assassinat d'Ilan Halimi

Voir dossier de Claudine Douillet

Le chef présumé du "gang des barbares", Youssouf Fofana, jugé depuis un mois à huis clos par la cour d'assises de Paris avec 26 autres accusés pour l'assassinat d'Ilan Halimi, a reconnu jeudi avoir mis le feu et porté des coups de couteau au jeune homme retrouvé agonisant au bord d'une voie ferrée dans l'Essonne en février 2006, a-t-on appris auprès de sources judiciaires.

Jusqu'ici, Youssouf Fofana n'avait jamais formellement reconnu avoir porté les coups mortels à Ilan Halimi. C'est à l'occasion de la déposition de médecins légistes et répondant à une question de la partie civile qu'il a expliqué avoir incendié le corps du jeune homme et porté des coups de couteau sans plus d'explications.

"Oui, vous savez bien que c'est moi qui l'ai fait", a-t-il déclaré, selon une source judiciaire jointe par l'Associated Press. Une autre source précise qu'il a versé le liquide inflammable du haut vers le bas et allumé à l'aide d'un briquet.

Ilan Halimi sera découvert agonisant le 13 février à proximité de la gare de Sainte-Genevière-des-Bois (Essonne) et il décèdera lors de son transfert à l'hôpital. Enlevé le 21 janvier, il avait été séquestré et torturé pendant trois semaines dans un appartement puis une cave d'un immeuble d'une cité HLM de Bagneux (Hauts-de-Seine). Son corps présentait des traces de brûlures et plusieurs plaies qui ont entraîné une hémorragie.

Youssouf Fofana, accusé, entre autres, de "meurtre avec préméditation commis à raison de l'appartenance ou de la non-appartenance vraie ou supposée de la victime à une religion déterminée", "séquestration en bande organisée avec demande de rançon, actes de torture et de barbarie", risque la réclusion criminelle à perpétuité.

Un anti-cancéreux efface les empreintes digitales d'un malade

Un sexagénaire de Singapour atteint d'un cancer a découvert à l'occasion d'un voyage aux Etats-Unis qu'il avait perdu ses empreintes digitales, un effet secondaire inhabituel de la chimiothérapie. L'étude de son cas est publiée cette semaine dans les Annales de la revue d'oncologie ("Annals of Oncology Journal").

A son arrivée aux Etats-Unis, les responsables de l'immigration ont voulu voir ses empreintes digitales. Mais la capécitabine, un médicament anti-cancéreux que le patient recevait pour le traitement d'un cancer de la tête et du cou, avait provoqué tellement d'inflammation et de desquamation de la peau de ses doigts que les empreintes de M. S. étaient effacées. Les douaniers l'ont toutefois retenu quatre heures durant avant de conclure qu'il ne représentait pas une menace pour la sécurité.

La capécitabine est un anti-cancéreux, couramment donné aux patients souffrant de cancer de la tête, du cou et du rein, ou encore de lymphome et de leucémie. Selon les médecins, très peu de patients perdent temporairement leurs empreintes digitales sous traitement, mais ce phénomène peut se produire.

"La plupart des patients vont se plaindre de difficultés à tenir les choses ou à les sentir", explique le Dr Otis Brawley, membre de la Société américaine du cancer (American Cancer Society), qui ne s'est pas occupé du cas de M. S. "Je n'ai jamais eu de malade qui ait eu des difficultés avec la police, mais ce n'est pas exagéré. Ca peut réellement arriver".

Après être rentré chez lui, M. S. a demandé à son oncologue, le Dr Eng-Huat Tan du Centre national du cancer de Singapour, d'écrire une lettre certifiant qu'il prenait bien de la capécitabine. Surpris par la complexité de cette situation, le médecin a recommandé aux patients dans une lettre adressée au journal de se déplacer avec un papier similaire en cas de voyage aux Etats-Unis. Au contraire de la plupart des autres pays, les responsables de l'immigration des Etats-Unis prennent deux empreintes digitales des visiteurs étrangers.

Selon Tan, jusqu'à 40% des patients qui prennent ce médicament présentent un effet secondaire connu sous le nom de syndrome main-pied, qui entraîne des rougeurs, une desquamation, un engourdissement et des picotements. Parmi eux, seul un très petit nombre va jusqu'à perdre ses empreintes digitales.

"Les patients ne s'en aperçoivent pas jusqu'à ce qu'ils voyagent aux Etats-Unis et qu'ils découvrent avec horreur que leurs empreintes digitales ont disparu".

Une fois que les patients ne sont plus sous traitement et qu'ils appliquent de la glace sur leurs mains, leurs empreintes reviennent au bout d'un mois.

Pour Otis Brawley, les officiels américains ont eu des soupçons parce que certains criminels effacent intentionnellement leurs empreintes avec du papier de verre ou en plongeant leurs doigts dans de l'acide, ce qui ressemble à ce que M. S. présentait. Mais il souligne que les effets secondaires de ce médicaments sont tels, notamment une baisse du système immunitaire et une augmentation du risque de cancer, qu'il est peu probable que quelqu'un prenne ce médicament pour autre chose que pour la bonne cause.

"Aucun criminel en conscience ne prendrait un tel produit pour essayer de se débarrasser de ses empreintes digitales".

Grossesse : du nouveau pour traiter nausées et vomissements

femme.jpgArticle paru dans Maxisciences

Canada - Le site Information Hospitalière rapporte les résultats d'une étude menée par l'université de Montréal sur un nouveau protocole de traitement des nausées et vomissements de la femme enceinte, sans danger pour le foetus.

Nausées et vomissements sont des signes très fréquents de la grossesse que plus de 80 % des femmes enceintes subissent. Quand ils deviennent trop intenses, une hospitalisation devient nécessaire. Le centre hospitalier Sainte-Justine de l'université de Montréal a mis au point un nouveau protocole de traitement de ces symptômes plus sûr et apportant un soulagement plus rapide.

Le Dr Bérard explique qu'en 2002, le traitement de l'hyperémèse gravidarum (nausées et vomissements intenses lors de la grossesse) a dû être modifié car un des médicaments utilisés à l'époque avait des effets cardio-vasculaires indésirables sur la future mère. L'équipe du Dr Bérard s'est intéressée à 229 femmes enceintes souffrant de nausées et vomissements intenses, hospitalisées et traitées pour cette pathologie. Ils ont comparé deux médicaments, le dropéridol et le métoclopramide, l'un très courant et l'autre plus récent.

Le second médicament s'est révélé plus rapide à traiter les symptômes que le premier, et ce sans effet secondaire important. Rien n'a pu prouver un risque plus élevé d'anomalie congénitale pour le foetus.

L'hyperémèse touche environ 1 % des femmes enceintes. Combinant nausées et vomissements intenses, elle entraîne parfois une incapacité à conserver les aliments ingérés et donc, un manque d'énergie. Si elle n'est pas traitée rapidement, cette pathologie peut entraîner une forte perte de poids, une déshydratation voire la mort.

Tel-Aviv, l'«autre Israël», fête ses cent ans

100telaviv.jpgArticle paru dans "le Figaro"
Des vacanciers sur la plage de Tel-Aviv en juillet 2008. Aux terrasses des cafés ou devant les boutiques, on croise une foule à la mode, aussi occidentale et moderne qu'à Barcelone ou à Miami.

Les dunes de sable où s'installèrent en 1909 quelques dizaines de familles juives ont vu naître une mégapole de deux millions d'habitants à l'atmosphère californienne.

Il y a environ cent ans, les  représentants de soixante-six familles juives se rassemblaient dans les dunes au nord de la vieille ville arabe de Jaffa. En ce printemps de 1909, ils viennent d'acheter des terres sablonneuses au bord de la Méditerranée et de les diviser en parcelles égales. Le numéro de chaque lot est inscrit sur un coquillage noir. Chaque famille reçoit à son telavivdes.jpgtour un numéro, porté sur un coquillage blanc. Deux enfants sont désignés pour associer au hasard les coquilles, répartissant ainsi les terrains entre les familles. On fait venir un photographe pour saisir cet instant historique. Tel-Aviv est née.

Un siècle plus tard, la stèle érigée en mémoire de cet événement fondateur sur le boulevard Rothschild, l'artère historique de la ville, a l'air un peu perdue au milieu d'une métropole bruyante et animée. Les fondateurs de Tel-Aviv dont les noms sont inscrits sur le monument auraient sans doute du mal à retrouver leurs jardins et leurs vergers du bord de mer entre les gratte-ciel qui s'élèvent au-dessus des maisons et les grues qui assemblent de nouveaux immeubles.

palgetelaviv.jpgLa ville s'est depuis étendue le long de la Méditerranée pour absorber les localités voisines et devenir aujourd'hui une mégalopole de 14 kilomètres de long, sillonnée d'autoroutes, où vivent près de deux millions d'Israéliens. Sur le front de mer, rollers, joggeurs et surfeurs donnent une petite atmosphère californienne. Aux terrasses des cafés ou devant les boutiques, on croise une foule à la mode, aussi occidentale et moderne qu'à Barcelone ou à Miami. Tel-Aviv, qui fête en ce moment son centième anniversaire, est l'autre visage d'Israël. Soixante kilomètres à peine la séparent de Jérusalem, mais les deux villes sont à des années-lumière l'une de l'autre.

Elles s'opposent presque en tout. Jérusalem est une ville religieuse construite dans des collines rocailleuses. Tel-Aviv est laïque et bâtie le long d'une plage. Les ultraorthodoxes et les Palestiniens constituent les deux tiers de la population de la Ville sainte. Les habitants de Tel-Aviv sont dans leur immense majorité aussi peu religieux que dans n'importe quelle métropole européenne. L'une prie au mur des Lamentations, l'autre danse au son de la techno ; châles de prière et chapeaux noirs contre jeans taille basse et lunettes de soleil ; passé chargé de lieux saints disputés contre mégalopole tournée vers l'avenir. Tel-Aviv est encore regardée par les milieux israéliens les plus conservateurs et les religieux orthodoxes comme une Babylone telavivbeach.jpgmoderne, un lieu de perdition, avec ses boîtes de nuit et sa communauté gay.

Première cité juive des Temps modernes

Alors que la politique est omniprésente à Jérusalem, on l'oublie facilement à Tel-Aviv. Pas de mur de sécurité, pas de question palestinienne, pas de conflit, pas de colonies. À la place, le soleil, la plage et l'industrie high-tech.

Gaza, le Territoire palestinien le plus proche, à quatre-vingts kilomètres plus au sud, appartient aussi à une autre planète. Pendant l'opération de janvier dernier contre le Hamas à Gaza, les bombardements semblent à la télévision aussi lointains que s'ils se déroulaient sur un autre continent. «Si la fondation légendaire de Tel-Aviv a peut-être été un peu romancée, elle n'en reste pas moins symbolique du caractère à part de la ville», explique Catherine Weil-Rochant, architecte et spécialiste de Tel-Aviv, qui a consacré à la ville plusieurs ouvrages. Dès sa fondation, Tel-Aviv se veut une expérience urbaine d'un genre nouveau.

telsol.jpgAlors que la geste sioniste est, à ses débuts, marquée par l'expérience socialiste, agraire et collectiviste des kibboutz, Tel-Aviv développe une culture urbaine, moderne et capitaliste sur le territoire qui deviendra celui de l'État d'Israël. Ses fondateurs, les soixante-six familles, sortent des murs de Jaffa pour échapper à la saleté et à la promiscuité de la cité portuaire arabe. Ils créent une nouvelle ville, la première cité juive des Temps modernes, sur un rivage presque désert. «Pour la première fois dans l'histoire contemporaine naît une ville avec des policiers juifs, des pompiers juifs, des éboueurs juifs», explique Simon Epstein, historien et universitaire israélien. À partir des quartiers qu'ils fondent dans le sable, Newe Tzedek et Newe Shalom, la ville s'est étendue à la vitesse d'une agglomération américaine, au rythme des vagues d'immigration juives successives. Chassé d'Europe par un antisémitisme qui culminera bientôt dans la politique d'extermination du IIIe  Reich, de nouveaux habitants entreprenants, commerçants et artisans venus de Pologne, puis Juifs allemands, intellectuels et professions libérales peu intéressés par le travail agricole, créent à partir de rien une ville européenne au Proche-Orient.

Tel-Aviv se construit aussi pendant que les regards sont tournés vers l'expérience agricole et collectiviste du sionisme, celle des kibboutz. Sa croissance est fulgurante. De 22 000 habitants en 1922, elle passe à 160 000 en 1939. Elle devient le principal centre commercial, et le siège des banques, chambres de commerce et syndicats. Lorsque le ministre des Colonies britanniques de l'époque, Winston Churchill, visite la ville au début des années 1920, on fait aligner à la hâte des arbres le long des premières avenues. La foule qui grimpe dans les branches fait se renverser certains de ces arbres tout justes plantés. Depuis, les boulevards ombragés, les kiosques où l'on boit son café sont devenus l'un des symboles de la qualité de vie qui règne à Tel-Aviv.

Par opposition aux ruelles étroites des villes arabes insalubres, on construit une ville aérée, avec des avenues et des boulevards. Les immigrants juifs allemands amènent avec eux une nouvelle architecture, le style international, qui tire son inspiration de l'école du Bauhaus de Weimar, fermée par les nazis en 1933. Tel-Aviv compte aujourd'hui plus de 4 000 immeubles et maisons de style Bauhaus, qui lui valent son surnom de ville blanche, et son classement au patrimoine mondial de l'Unesco.

«Un monde nouveau sur une page blanche»

Elle doit aussi beaucoup à un urbaniste de génie, sir Patrick Geddes, chargé en 1925 de dresser le plan de la future ville. «Cet urbaniste écossais visionnaire veut créer une ville nouvelle, dit Catherine Weil-Rochant, mais sir Patrick Geddes n'est pas un idéologue comme Le Corbusier. Biologiste de formation, il s'inspire des chemins existants et des parcelles agricoles, souvent des vergers, pour tracer en quelques semaines un plan urbain où apparaît déjà la future cité.»

«La mentalité particulière de Tel-Aviv vient sans doute de là. Débarrassé des contraintes du passé, on a bâti un monde nouveau sur cette page blanche», explique l'architecte.

Tel-Aviv se veut la capitale culturelle du futur État juif, Jérusalem prétendant au statut de capitale politique et Haïfa à celui de capitale économique. L'indépendance d'Israël est proclamée en 1947 dans l'ancienne maison de Meir Diezengoff, le premier maire de Tel-Aviv, aujourd'hui transformée en musée. La ville est pendant quelques mois la capitale du nouvel État. Jérusalem devient ensuite le siège des nouvelles institutions, mais certains ministères (notamment celui de la Défense) ont toujours leur siège à Tel-Aviv. La quasi-totalité des pays étrangers y ont également maintenu leur ambassade : l'annexion de Jérusalem après la guerre des Six-Jours en 1967 n'a jamais été reconnue par la communauté internationale.

Jaffa est peu à peu absorbée par la nouvelle cité. Après les émeutes arabes de 1921, Tel-Aviv devient une municipalité distincte. Avec la fuite des habitants arabes de Jaffa pendant la guerre de 1948, la petite ville côtière devient un faubourg de la métropole en pleine expansion. Jaffa n'est plus qu'une ville musée, un «parc d'attraction orientaliste», port de pêche en train d'être transformé en marina touristique.

Les problèmes de la grande métropole sont aujourd'hui ceux de n'importe quelle ville moderne, avec ses embouteillages et son urbanisation galopante. Un plan de conservation des anciennes maisons du Bauhaus a été mis en place pour que les nouveaux immeubles n'altèrent pas le caractère de Tel-Aviv.

Barack Obama ne veut plus de "dérive" dans le dossier israélo-palestinien

Barack Obama, qui a reçu jeudi à Washington le président de l'Autorité palestinienne Mahmoud Abbas, ne veut pas laisser le dossier israélo-palestinien à la "dérive". Le président américain a accentué la pression sur l'Etat hébreu, en réclamant à nouveau l'arrêt de la colonisation en Cisjordanie, et demandé aux Palestiniens d'empêcher les actes de violence contre les Israéliens.

"Nous ne pouvons pas poursuivre cette dérive, avec un ressentiment et une peur croissantes des deux côtés, ce sentiment de désespoir sur la situation que nous connaissons maintenant depuis de nombreuses années", a souligné le chef de la Maison Blanche.

"Je suis confiant dans la possibilité de faire avancer le processus de paix", a-t-il déclaré. Mais les deux parties doivent "respecter les engagements déjà pris". Comme lors de sa rencontre le 18 mai avec le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou, M. Obama a fermement invité Israël à "arrêter la colonisation" en Cisjordanie.

D'après des responsables israéliens, le gouvernement Nétanyahou était prêt à proposer un compromis à l'administration américaine: l'Etat hébreu offrait de démanteler près d'une vingtaine d'avant-postes sauvages de colons juifs en Cisjordanie si Washington levait ses objections à la poursuite des constructions dans les implantations autorisées existantes.

Mais mercredi, à la veille de la rencontre Abbas/Obama, la secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton avait invité Israël, en des termes inhabituellement directs, de cesser toute construction de logements en Cisjordanie, y compris dans les implantations existantes.

Jeudi, sans attendre l'issue de l'entretien entre Barack Obama et Mahmoud Abbas, Israël a rejeté l'injonction américaine, annonçant la poursuite de la construction de logements dans les colonies juives existantes de Cisjordanie.

"La poursuite d'une vie normale doit être autorisée dans ces communautés", a déclaré le porte-parole du gouvernement israélien, Mark Regev, interrogé par l'Associated Press. A la question de savoir s'il entendait par "vie normale" la poursuite de certaines constructions dans les colonies existantes, M. Regev a répondu par l'affirmative.

Le porte-parole israélien a toutefois rappelé la position de son gouvernement: pas de nouvelles implantations juives en Cisjordanie, démantèlement des avant-postes sauvages (non autorisés) et sort des colonies existantes renvoyé à un futur accord de paix israélo-palestinien.

Mahmoud Abbas, de son côté, a assuré que les Palestiniens respecteraient leurs engagements. Le président de l'Autorité palestinienne travaille à une nouvelle mouture du plan de paix saoudien de 2002 qui prévoit la restitution des territoires occupés par Israël depuis 1967 en échange d'une normalisation des relations avec les pays arabes. M. Abbas a expliqué à l'Associated Press avoir remis un document en ce sens au président Obama, pour "l'aider à trouver un mécanisme de mise en oeuvre de l'initiative arabe". Il a ajouté qu'aucune rencontre avec Benyamin Nétanyahou ne se profilait pour l'heure.

Benyamin Nétanyahou refuse pour l'instant de soutenir l'idée d'un Etat palestinien indépendant. Ses prédécesseurs, depuis sept ans, n'ont jamais vraiment donné suite au plan de paix saoudien.

Jeune juif séquestré à Bagneux en 2008: six jeunes renvoyés au tribunal

NANTERRE  — Une juge d'instruction de Nanterre a renvoyé au tribunal six jeunes accusés d'avoir séquestré et commis des violences à l'encontre d'un jeune juif à Bagneux (Hauts-de-Seine) en 2008, sans retenir le caractère antisémite initialement évoqué dans l'affaire, a-t-on appris de source judiciaire.

Le jeune homme, alors âgé de 19 ans, avait été attiré au matin du 22 février 2008 dans l'appartement de l'un des mis en cause pour s'expliquer sur un prétendu vol dont l'accusaient ses agresseurs.

Séquestré toute la journée dans l'appartement puis dans le box d'un garage, il avait subi des violences et des sévices, notamment des actes humiliants à caractère homophobe, qui avaient entraîné cinq jours d'incapacité totale de travail (ITT).

Lorsque l'affaire avait été révélée en mars 2008, l'évocation de soupçons d'insultes et d'humiliations à caractère antisémite avait déclenché l'indignation d'associations comme la Ligue contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), SOS Racisme, Ni putes ni soumises, et du Conseil représentatif des institutions juives de France (CRIF).

La Licra s'était constituée partie civile.

De son côté, la mairie communiste de Bagneux, "indignée", avait appelé à éviter tout "amalgame hâtif" avec la séquestration meurtrière d'Ilan Halimi deux ans plus tôt dans la même ville par le "gang des barbares".

Les six suspects, alors âgés de 17 à 24 ans, et qui tous connaissaient la victime, avaient été mis en examen pour "violences en réunion à raison de l'appartenance véritable ou supposée à une race ou à une religion et en raison de l'orientation sexuelle, séquestration en bande organisée, actes de torture et de barbarie, vol aggravé, extorsion et menaces".

Dans son ordonnance en date du 19 mai, la juge d'instruction Nathalie Turquey a suivi les réquisitions du parquet de Nanterre en ne retenant ni la qualification d'"actes de torture et de barbarie", passible de la cour d'assises, ni la circonstance d'antisémitisme, en raison des incertitudes de la victime sur ce point.

Quatre des six suspects sont cependant renvoyés devant le tribunal correctionnel, notamment pour "séquestration", "violences en réunion en raison de l'orientation sexuelle" et "vol".

L'un des six jeunes, remis en liberté en décembre dernier, n'est finalement poursuivi que pour "complicité de séquestratrion". Celui qui était mineur au moment des faits, libéré en octobre 2008, est pour sa part renvoyé devant le tribunal pour enfants.

Dans son ordonnance, la juge d'instruction a accordé deux nouvelles remises en liberté. Seuls deux des six suspects sont désormais toujours en détention provisoire.

Un nouveau virus mortel découvert en Afrique

Un nouveau virus mortel responsable de fièvres hémorragiques, comme le virus Ebola, vient d'être identifié en Zambie, dans le sud de l'Afrique. Quatre des cinq personnes infectées sont mortes.

"Ce virus est vraiment, vraiment agressif", a averti Ian Lipkin, épidémiologiste, Université de Columbia. Ian Lipkin signe avec son équipe un article publié jeudi sur le site en ligne de PLoS Pathogens, revue mensuelle de l'association Public Library of Science (PLoS).

Si ce virus baptisé "Lujo" appartient à une famille virale retrouvée chez les rongeurs, comme il le souligne, les scientifiques ne parviennent pas à comprendre la première contamination.

Les premiers cas ont été signalés en septembre dernier, quand une employée d'une agence de voyages habitant dans la périphérie de Lusaka, en Zambie, a présenté un état fébrile qui s'est rapidement aggravé. La patiente est morte à Johannesburg, en Afrique du Sud, où elle avait été évacuée par avion. Un membre du personnel médical de Lusaka qui s'était occupé d'elle est tombé malade également et s'est éteint lui aussi à Johannesburg. Les trois autres personnes infectées étaient des personnels soignants de Johannesburg. D'où le surnom de "Lujo" qui correspond aux premières syllabes des deux villes où la maladie a été identifiée en premier, Lusaka et Johannesburg.

Les enquêteurs pensent que le virus est passé d'homme à homme par contact avec des sécrétions infectées.

"Il ne s'agit pas d'un type de virus semblable à celui de la grippe qui peut s'étendre à grande échelle", estime le Dr Antony Fauci, directeur de l'Institut national des allergies et des maladies infectieuses, qui a contribué au financement des recherches.

En Afrique, les enquêteurs pensaient que la maladie pouvait être due à Ebola, certains patients saignant des gencives et aux sites d'injection, a noté Stuart Nichol, qui dirige le laboratoire de biologie moléculaire de la filiale de pathologie spéciale des Centres de contrôle des maladies (CDC) d'Atlanta. Mais les tests ont montré son appartenance à la famille des arenavirus, et sa parenté éloignée avec la fièvre de Lassa, une autre maladie découverte en Afrique.

La rivabirine, qui est donnée aux malades atteints par la fièvre de Lassa, a bien été administrée à la cinquième victime de Lujo, une infirmière de Johannesburg. On ne sait pas si le médicament a sauvé cette personne, ou si elle ne présentait qu'une forme modérée de la maladie, mais le fait est qu'elle a totalement guéri, a affirmé Nichol.

Cette nouvelle recherche est un exemple surprenant de la rapidité avec laquelle les scientifiques identifient aujourd'hui les virus, s'est félicité le Dr Fauci. L'utilisation du séquençage génétique a permis d'identifier le virus en quelques jours, un procédé qui prenait autrefois des semaines, voire plus.

Les travaux ont été financés également par l'Institut national du coeur, du poumon et du sang et Google.

Sur le Net:

PLoS Pathogens: http://www.plospathogens.org/home.action

Sara Alexander en paix

saraal.gifArticle paru dans "Libération"

Voir dossier de Claudine Douillet sur Sara Alexander

http://sara/alexander.free.fr





Folk. La chanteuse israélienne est morte hier.
Sara Alexander était une pasionaria de la paix. Elle a consacré sa vie de chanteuse au rapprochement entre Israéliens et Palestiniens, et plus généralement entre Juifs et Arabes, musulmans ou chrétiens, laïcs ou athées…

Un accordéon d’abord, une guitare longtemps, elle chantait là-dessus d’une voix sensuelle, en contre-alto légèrement grave, des poèmes de sérénité, des strophes apostrophant l’injustice, telle une Joan Baez panslave hébraïque arabisante turcophile, en français de la terre où elle arriva, en Provence, avant de venir vivre à Paris au lendemain de la guerre des Six Jours de juin 1967.
Tignasse gitane, teint yéménite, yeux verts impressionnants, origines juives, tziganes, saraale.gifroumaines et turques, Sara était née à Jérusalem, avait grandi dans un kibboutz utopique et, armée d’un premier prix de violon du conservatoire de Haïfa, a fait partie de Leakat Ha Nachal, la troupe artistique la plus réputée d’Israël, durant son service militaire, au début des années 60…

Dès 1965, elle connaît ses premiers succès artistiques à Tel-Aviv comme musicienne et comédienne. C’est en France, qu’elle commence à écrire son propre répertoire, des paroles de prêche dans le désert chantées sur sa guitare pour défendre obstinément l’apaisement. Elle se crée vite un style inédit, sa musique du monde nourrie inépuisablement de ses innombrables racines imbriquées, irriguée des airs du large de la folk, du jazz, du lamento balkanique, des voluptés proches orientales jusqu’aux nostalgies des steppes asiatiques. Elle mêle aussi avec le temps ses compositions acoustiques de cadences électroniques. Soit un catalogue d’une dizaine d’albums de sa plume et de sa voix (et deux livres) sous son nom, depuis le premier enregistrement en 1979 au titre confirmé Shalom Salam, qu’elle partage aussi au hasard de multiples collaborations.

Sara Alexander a notamment côtoyé sur scène Joan Baez, Pete Seeger, Leonard Cohen, le Libanais Marcel Khalifé, le groupe palestinien Sabreen ou le poète Mahmoud Darwich. Avant de s’éteindre, d’un cancer, hier matin dans une clinique niçoise. Ses cendres seront dispersées en Provence, sa première terre d’adoption en arrivant en France, si près de la Méditerranée.