Claudine Douillet

Claudine Douillet parisienne et juive de naissance de parents profondément sionistes (un père sur l’Altaléna ça laisse des traces).

Fondatrice du premier magazine Juif sur le net, Alliance, en 1997, avant Google !
220 000 lecteurs uniques par mois à son actif.

En 1999 création Alliance-Hosting LLC , une "Web Agency » conceptrice de sites internet pour les entreprises et leur migration sur le net. Formation d’internet pour chefs d’entreprise.

Alliance-Hosting LLC a permis grâce ses moyens techniques la retransmission en directe des 4 radios juives de France 94.8 FM sur le net ,dés 2000, pendant 12 ans.

Experte en communication digitale avec Alliancefr.com, et radiophonique avec "Internet sans prise de tête" sur judaïques FM 94.8 depuis 2000, ma passion est née de la découverte, dés 1996, du plus important moyen de communication avec le monde, internet.

Mon expérience est le résultat de 22 années au service des entreprises désireuses de migrer sur le net et des médias.

Rendre réel ce monde virtuel c’est l’alliance du savoir faire et du faire savoir.

Les articles de Claudine Douillet

Se souvenir de ces 11 400 enfants, par Serge Klarsfeld

Article paru dans "Le  Monde",le 18/02/08

L'initiative du président de la République est extraordinaire, et ceux qui en sont aujourd'hui les détracteurs prétendront demain en avoir été les inspirateurs. Pendant des décennies, les dirigeants des organisations juives qui laissaient vivoter le précieux Mémorial du martyr juif inconnu et Centre de documentation juive contemporaine invoquaient la mémoire des milliers d'enfants Juifs déportés de France sans même savoir qui ils étaient et combien ils étaient. Nous, les Fils et filles des déportés juifs de France, avons fait ce travail après avoir établi, en 1978, la liste, convoi par convoi, de toutes les victimes de la Shoah en France (76 000 déportés).

En 1994, nous avons publié le Mémorial des enfants juifs déportés de France et l'avons augmenté depuis de huit additifs. Nous avons identifié chaque enfant, son état civil, nom, prénom, date et lieu de naissance et, au terme de très longues recherches, nous avons pu ajouter pour chacun d'entre eux - ils étaient 11 400 âgés de moins de 18 ans - l'adresse de son arrestation.

On sait ainsi commune par commune, département par département, les enfants qui ont été arrêtés dans tel village, dans telle petite ville, dans telle rue de Paris, de Lyon ou de Marseille. Nous avons pu récupérer, par un travail qui n'a été accompli dans aucun autre pays, plus de 4 000 photos de ces 11 400 enfants, 4 000 visages qui sont rassemblés aujourd'hui dans la salle des Enfants du Mémorial de la Shoah, à Paris, dans le pavillon de la France dans le Camp-Mémorial d'Auschwitz et au Musée de l'héritage juif et de l'Holocauste à New York.

Depuis la parution de notre ouvrage, les plaques commémoratives se sont multipliées par centaines dans notre pays faisant revivre sur tout le territoire la mémoire non pas exclusivement des enfants, mais surtout des enfants. Les Associations pour la mémoire des enfants juifs déportés de France, les AMEDJ, ont pris dans les établissements scolaires le relais de notre Mémorial des enfants : s'appuyant sur les adresses des enfants qui y sont inscrites et sur leurs propres recherches dans les archives des établissements, les AMEDJ ont procédé à la pose de plaques dans de très nombreuses écoles, collèges et lycées, surtout à Paris, à Nice et à Lyon.

Il y a vingt ans, au lycée Hélène-Boucher, à Paris, on nous refusait encore le mot "juif" sur la plaque. Aujourd'hui, grâce à notre travail précis de mémoire et grâce au discours historique de Jacques Chirac, le 16 juillet 1995 au Vel'd'Hiv, le contexte historique de la mise à mort de tous ces enfants est clairement exposé sur chaque plaque. Sur la façade extérieure, on peut lire généralement : "A la mémoire des élèves de..., arrêtés de 1942 à 1944. Assassinés dans les camps d'extermination parce que nés Juifs. Plus de 11000 enfants furent déportés de France, victimes innocentes du gouvernement de Vichy complice de la barbarie nazie. Ne les oubliez jamais." Et, au sein de l'établissement scolaire, on peut lire avec le même texte une liste nominative des enfants juifs déportés qui y furent des élèves.

Les enseignants et les élèves participent avec enthousiasme à cette oeuvre de mémoire et de vie qui n'a rien de morbide. Parfois il arrive que l'école prenne le nom de l'un de ces enfants : par exemple à Montescot, dans les Pyrénées-Orientales, les enseignants ont demandé à notre association de les renseigner sur deux soeurs, Léa et Elisabeth Schnitzler, 8 ans et 3 ans. Nous l'avons fait et leur avons envoyé les photos des deux fillettes. Enseignants et élèves ont recherché toutes les traces du passage dans la commune de Léa et d'Elisabeth et de leurs parents, et leur remarquable travail de mémoire a reçu le prix Corrin en Sorbonne.

Les enfants de Montescot se souviendront toujours de ces deux enfants qui ont donné en 2003 leur nom à leur école. Que chaque enfant se souvienne du nom d'un enfant juif déporté n'aura rien de traumatisant parce qu'il ne s'agira pas d'une mission unique : il y a beaucoup plus d'élèves en CM2 en France que 11 400, et chaque année les élèves de CM2 se renouvellent.

Dans les bourgs et les petites villes, les élèves se souviendront des enfants qui vivaient comme eux, dans le même cadre de vie, dans les mêmes lieux ou le même département. Dans les grandes villes, ils verront que tel enfant habitait la même rue qu'eux-mêmes. Notre exposition sur "Les 11400 enfants juifs déportés de France" a été vue par des centaines de milliers de personnes dans les vingt plus grandes gares de France entre 2002 et 2005, pour le 60e anniversaire de la déportation. La Mairie de Paris a tenu à la présenter tout entière (250 panneaux et vitrines) dans les grands salons de l'Hôtel de Ville en 2007, et de nombreux groupes scolaires ont scruté, avec une extrême attention, les listes arrondissement par arrondissement, rue par rue et numéro par numéro des milliers d'enfants juifs de Paris victimes de la Shoah.

Non seulement chaque élève se souviendra d'un enfant mais aussi du contexte historique qui a conduit cet enfant à la mort, et également du fait exceptionnel dans l'Europe de la Shoah que 60 000 enfants juifs ont échappé à la déportation grâce surtout à la population française qui a aidé activement les familles et les organisations juives à cacher les enfants et qui a réussi à faire pression sur le gouvernement de Vichy pour freiner sa coopération policière avec la Gestapo.

Ce rôle est déjà joué par beaucoup d'enseignants, ceux qui coopèrent avec les AMEDJ. Et si d'autres mémoires surgissent à cette occasion, tant mieux ; elles ne seront pas concurrentes, mais complémentaires, et permettront aux uns et aux autres de mieux se connaître en confrontant les douloureuses épreuves de l'histoire qui ont conduit l'humanité jusqu'à nous.

Les élèves qui se souviendront d'un enfant dont la vie a été tranchée par l'intolérance et la haine raciste seront mieux armés moralement contre les idéologies extrêmes et contre la violence ; ils comprendront mieux probablement pourquoi il faut défendre les valeurs républicaines, la liberté et la dignité humaine.

D'ici à la rentrée 2008, l'initiative du président de la République sera étudiée et aménagée par l'éducation nationale avec le soutien de toute la documentation de notre association et la participation du Mémorial de la Shoah. Dans une trentaine d'années, un siècle après la Shoah, les élèves d'aujourd'hui des CM2 seront depuis longtemps des adultes, et la France sera le seul pays où l'on se souviendra encore avec précision des enfants juifs qui en furent déportés.

Ces enfants auront échappé à l'immense poubelle de l'Histoire ; ils seront redevenus des acteurs de l'Histoire ; ils auront échappé à la nuit et au brouillard de l'oubli ; ils seront revenus à la lumière du jour. Grâce à Jacques Chirac on se souviendra des Justes et des 60 000 enfants juifs sauvés ; grâce à Nicolas Sarkozy on se souviendra des 11 400 enfants juifs perdus.

Serge Klarsfeld est président de l'Association des fils et filles des juifs déportés de France.

Le Matisse de Kurt Gerstein, officier nazi chargé des livraisons du Zyklon B

Matisse-mur-rose.jpgArticle paru dans "le Figaro",le  18/02/08

«Paysage, le mur rose», conservé à Beaubourg, est la seule oeuvre qui fait aujourd'hui l'objet d'une demande de restitution.

Ce tableau-là aurait pu faire un chapitre dans le roman stupéfiant et horrible de Jonathan Littell, Les Bienveillantes. Il s'agit d'un Matisse peint en 1898, Paysage, le mur rose. Il a été retrouvé en 1948 en Allemagne parmi des biens appartenant à un officier SS retrouvé pendu (un suicide ?) le 25 juillet 1945 dans la cellule de la prison du Cherche-Midi, où il était enfermé pour crimes contre l'humanité. Kurt Gerstein était chargé d'assurer les livraisons du gaz mortel Zyklon B dans les camps d'extermination.

Gerstein est l'une des figures les plus ambiguës du IIIe Reich. Il avait voulu avertir Pie XII du drame dont il était l'un des rouages importants pour le pousser à prendre publiquement position contre le génocide. En 1963, au Théâtre de l'Athénée, Michel Piccoli l'avait interprété dans la pièce Le Vicaire de Rolf Hochhuth, mis en scène par François Darbon et Peter Brook. Plus récemment, Ulrich Tukur l'incarnait dans Amen, le film de Costa-Gavras qui racontait son voyage vain au ­Vatican. Dans ces deux œuvres, qui déclenchèrent de fortes polémiques sur le rôle du pape, jamais il n'est question du Matisse.

Les œuvres «orphelines»

Gerstein aimait-il secrètement l'« art dégénéré »? On n'en saura rien. On pourrait en revanche en savoir plus, un jour, sur la manière dont il avait mis la main sur cette toile de 38 cm sur 46, représentant le mur de l'hôpital d'Ajaccio. Depuis quelques mois, en effet, l'œuvre fait l'objet d'une demande d'information adressée au ministère des Affaires étrangères responsables des œuvres «orphelines» ainsi qu'au Centre Pompidou qui en a la garde depuis 2000. Cette demande émane de représentants de la succession d'un collectionneur juif allemand. Elle est, selon le catalogue de l'exposition, « fondée sur des indices de possession ». Seront-ils suffisants pour qu'une restitution soit décidée ? C'est en tout cas actuellement la seule instruction en cours de ce type en France. Jusqu'alors, seul un maigre témoignage, celui d'un ami de Gerstein, éclairait les spécialistes sur le passé de l'huile. Il mentionnait que l'officier l'avait « acheté chez un camarade d'école à Berlin».

Cavada écoute sans réagir des propos sur les votes

cavada.jpgArticle paru dans "Le Nouvel Obs",le 18/02/08

Le candidat dans le XIIe arrondissement, soutenu par l'UMP, a assisté mercredi à une réunion pendant laquelle l'auteur d'un livre sur Bertrand Delanoë a longuement dénoncé les subventions municipales à des associations juives, afin de s'attirer le "vote juif". Jean-Marie Cavada sur la vidéo

Jean-Marie Cavada, candidat aux municipales dans le XIIe arrondissement de Paris, soutenu par l'UMP, a assisté mercredi à une réunion pendant laquelle l'auteur d'un livre a longuement dénoncé les subventions municipales à des associations juives pour s'attirer le "vote juif", selon une video diffusée sur internet.
Jean-Marie Cavada n'était pas immédiatement joignable samedi 16 février, mais son attachée de presse a indiqué qu'il n'avait "aucun commentaire à faire", soulignant que les propos diffusés "n'engagent que (leur auteur)" et que le candidat "ne se solidarise évidemment pas".

"Coloration juive"

Dans cette video visible sur le site Dailymotion, Jean-Marie Cavada assiste à une rencontre publique dans une librairie du XIIe avec le journaliste Yvan Stefanovitch, auteur du livre "Bertrand le magnifique, enquête au cœur du système Delanoë", consacré au maire socialiste sortant de la capitale.
"J'ai découvert que les associations qui reçoivent le plus de subventions [de la mairie de Paris, ndlr], curieusement, ce sont les associations à coloration juive, elles sont numéro un", déclare notamment Yvan Stefanovitch.

"La blogosphère va s'acharner"

Il relève ensuite "l'explosion des subventions pour les homosexuels qui ont atteint 600.000 euros, c'est énorme!".
Il revient sur le "vote juif (qui) est un vote très important, ça fait une bonne partie du vote", citant notamment les Xe, XVIIe, XIX et XXe arrondissements, tenus par la gauche.
"Donc pour se mettre bien on va, avec la complicité de la droite bien souvent, c'est-à-dire que là les frontières politiques se gomment, et on va voter ces subventions", déclare Yvan Stefanovitch.

"Les gros 4x4"

Selon lui, les écoles recevant des subventions municipales devraient "recevoir aussi bien des enfants de confession israélite, juifs, protestants, de toutes les confessions. Et en plus ils nous font des embouteillages fantastiques, ils bloquent la circulation parce que les voitures viennent du 93, du 94 avec les petits enfants, avec des gros 4x4, ils bloquent tout, il polluent et là je trouve qu'on arrive à un truc de fou et ces subventions pour moi ne sont pas justifiées", déclare Yvan Stefanovitch à la fin de l'extrait d'un peu plus de 6 minutes et demie mis en ligne.
Pendant toute la video, Jean-Marie Cavada reste présent sans réagir, assis à environ trois ou quatre mètres de l'orateur, qui s'exprime avec un micro.
"La blogosphère va s'acharner, qu'elle s'acharne, on regardera ça avec détachement", a commenté une source dans l'entourage de Jean-Marie Cavada.

Fofana et le "gang des barbares" renvoyés devant les assises pour le meurtre d'Ilan Halimi

fofana2.jpgPARIS ,le 19/02/08 - Youssouf Fofana et 20 membres présumés du "gang des barbares", dont deux mineurs, ont été renvoyés lundi devant la cour d'assises des mineurs de Paris, accusés d'avoir séquestré et torturé à mort Ilan Halimi, un jeune Français de confession juive, a-t-on appris de source judiciaire.

Sept autres personnes sont renvoyées devant le tribunal correctionnel pour non-dénonciation de crime. Une mineure âgée de moins de 16 ans au moment des faits, sera quant à elle jugée par le tribunal pour enfants statuant en matière criminelle.

Seuls deux accusés étaient mineurs au moment des faits mais la cour d'assises des mineurs est compétente pour juger des majeurs ayant agi aux côtés de mineurs. Elle jugera donc à huis clos l'ensemble des accusés.

Dix-neuf d'entre eux sont toujours incarcérés. Youssouf Fofana, 27 ans, est notamment renvoyé pour enlèvement et séquestration en bande organisée, actes de tortures et de barbarie et assassinat avec la circonstance aggravante d'avoir été commis "en raison de l'appartenance de la victime vraie ou supposée à une ethnie, une nation, une race ou une religion".

Le décès de Ian Halimi avait provoqué une très vive émotion en France, en raison du caractère antisémite reconnu par plusieurs protagonistes du dossier.

Le jeune Français était tombé dans le piège d'une bande de délinquants.

Après un rendez-vous dans la soirée du 20 janvier 2006 avec une jeune femme qui l'avait séduit, Halimi est enlevé et séquestré dans une cité de Bagneux, en banlieue parisienne. Les organisateurs du gang réclament une rançon à sa famille et profèrent des menaces de mort.

Le jeune homme est découvert le 13 février nu, bâillonné, menotté et portant des traces de tortures et de brûlures. Incapable de s'exprimer, le supplicié meurt pendant son transfert à l'hôpital.

Le lendemain, les enquêteurs diffusent le portrait-robot d'une jeune femme blonde. Celle-ci se rend et livre des informations qui permettent d'interpeller treize premières personnes et d'identifier Youssouf Fofana, qui fuit en Côte d'Ivoire.

Arrêté à Abidjan le 23 février, il est extradé vers la France le 4 mars. Il reconnaît alors le rapt mais nie le meurtre et le caractère antisémite.

Au cours de l'instruction Youssouf Fofana a épuisé les services d'au moins 37 avocats qu'il a récusés ou qui ont renoncé à le défendre, et insulté les juges à plusieurs reprises.

Condamné pour "outrages" en octobre 2007, il s'est lancé à l'audience dans une diatribe antisioniste, dénonçant les "barbus à kippas" "au nom des musulmans et des Africains victimes des terroristes sionistes".

Mitraillage de l'ambassade d'Israël en Mauritanie: sept suspects libérés

NOUAKCHOTT, Mauritanie,le 19/02/08 - Sept personnes, interpellées début février dans le cadre de l'enquête sur l'attaque de l'ambassade d'Israël en Mauritanie et présentées lundi devant le procureur de la République au tribunal de Nouakchott, ont été libérées, a indiqué le vice-procureur, le juge Moustapha Ould Sid.

Il s'agit de cinq Mauritaniens et de deux Tunisiens, des présumés salafistes djihadistes qui avaient été interpellés à Nouakchott, a précisé la même source.

Le procureur a entendu les suspects et les a interrogés sur la base des résultats de l'enquête de police et a ordonné leur libération pour preuves insuffisantes, selon la même source.

Une source policière avait auparavant indiqué que les suspects étaient au nombre de huit, mais le juge Ould Moustapha a affirmé que le huitième avait été relaxé par la police.

L'attaque de l'ambassade d'Israël, qui avait fait trois blessés -une Française et deux Franco-mauritaniens- le 1er février parmi les clients d'un restaurant voisin de l'ambassade d'Israël, a été revendiquée par Al-Qaïda.

Mémoire de la Shoah: une idée "belle" et "généreuse" pour le Grand Rabbin de France

PARIS,le 19/02/08 - Le Grand Rabbin de France Joseph Sitruk a jugé "belle" et "généreuse" lundi l'idée de Nicolas Sarkozy de confier la mémoire d'un enfant juif mort en déportation à un élève de CM2.

"Je trouve que c'est une idée qui est belle, qui est généreuse et qui surtout permettra aux enfants de notre pays de sentir et de mieux comprendre un phénomène qui les touche de près et qui est un enjeu considérable", a-t-il déclaré sur i>télé, s'exprimant pour la première fois depuis le dîner du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) mercredi au cours duquel le chef de l'Etat avait présenté son projet.

Joseph Sitruk a expliqué qu'il n'y avait le concernant "aucune urgence à prendre position" sur le sujet car la transmission de la Shoah "n'est pas un problème d'actualité" mais "un vrai problème de société". Le chef spirituel de la communauté juive de France a en outre suggéré de créer une commission "constituée de spécialistes, de pédagogues, d'anciens déportés et d'anciens résistants" pour réfléchir à la transmission de cette mémoire, notamment auprès des enfants.

La Shoah au CM2: Simone Veil partipera à une mission de Darcos

simoneveil.jpgPARIS ,le 19/02/08- Simone Veil, qui s'était élevée contre la proposition de Nicolas Sarkozy concernant les élèves de CM2 et la mémoire de la Shoah, participera à une mission pour réfléchir aux modalités d'application de cette proposition, a-t-on appris lundi auprès de la Fondation pour la mémoire de la Shoah.
Mme Veil, présidente d'honneur de cette fondation, s'est entretenue à ce sujet lundi matin avec le ministre de l'Education nationale Xavier Darcos, a-t-on appris auprès du ministère.

Le site internet du Point, lepoint.fr, avait indiqué lundi qu'elle avait accepté de participer à cette mission.

Lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Nicolas Sarkozy avait proposé de "confier la mémoire" des enfants tués durant la Shoah aux écoliers de CM2.

Cette proposition a fait l'objet de nombreuses critiques, de la part du monde politique et éducatif, qui avaient notamment souligné les "risques psychologiques" pour les élèves.

Ancienne déportée, Mme Veil avait elle-même dénoncé une proposition "inimaginable, insoutenable et injuste".

Créée par M. Darcos après la proposition du chef de l'Etat, la mission a été confiée par le ministre à Hélène Waysbord-Loing, présidente de l'Association de la Maison d'Izieu.
La mission est chargée "d'élaborer les documents pédagogiques valorisant ce travail confié aux enseignants du primaire".

Un char sur l’Holocauste, la polémique du Carnaval de Rio

          
un-char-web.jpgArticle paru dans "France info",le 03/02/08

L’interdiction d’un char allégorique représentant les corps squelettiques empilés de victimes de l’Holocauste, surmontés d’un danseur déguisé en Adolf Hitler, a suscité la grande polémique de l’édition 2008 du Carnaval de Rio de Janeiro.

Jeudi, la justice de Rio a interdit que ce char soit présent dimanche dans le défilé de l’école de samba Unidos da Viradouro sur le Sambodrome de la ville, une avenue de 700 mètres bordée de gradins pour plus de 70.000 spectateurs construite en 1984 par l’architecte Oscar Niemeyer.

Le Carnaval "ne doit pas servir d’outil de culte de la haine ou d’une quelconque forme de racisme, ni à la banalisation d’événements barbares", a estimé la juge Juliana Kalichsztein, saisie de l’affaire par la Fédération israélite de Rio de Janeiro.

Le char était le cinquième des huit chars du défilé de Viradouro, qui a choisi cette année le thème "C’est à donner la chair de poule !" et entend illustrer les émotions qui touchent l’être humain.

Paulo Barros, le "carnavalesco" (metteur en scène) de l’école, qui a conçu le défilé, a entamé une véritable course contre la montre pour transformer son char en moins de 48 heures. Il a maintenant l’aspect d’un grand gâteau blanc. Sans donner plus de détails, M. Barros a dit que l’idée centrale était "une protestation en défense de la liberté d’expression".

Le "carnavalesco" est apparu en larmes à la télévision. "C’était un char très respectueux qui devait donner une représentation de l’Holocauste afin que cela ne se reproduise pas. Dommage que les gens n’aient pas compris", a déclaré Paulo Barros.

Entre-temps, la polémique bat son plein entre ceux qui sont pour l’interdiction du char et ceux qui sont contre. Le quotidien de Rio O Globo de samedi a consacré une page entière à ces prises de position.

"Il semble que tous les Juifs de Rio pensent la même chose que l’organisation qui a saisi la justice et que le restant de la société pense le contraire. Voici la preuve du contraire : des Juifs se prononcent contre l’interdiction et des non-Juifs en sa faveur", écrit le journal, qui estime que la "liberté d’expression est la grande gagnante" de ce débat.

"Le char est de mauvais goût, mais l’interdire est encore pire", déclare un journaliste qui se présente comme "citoyen brésilien et juif". Mais un autre journaliste, non-juif, soutient l’interdiction. Il estime "inapproprié" de représenter en plein Carnaval la mort de six millions de Juifs dans les camps d’extermination nazis lors de la Seconde Guerre mondiale.

Paulo Barros, pour sa part, redoute que la censure ne coûte cher à son école, car le nouveau char "ne sera pas aussi sophistiqué que le premier", selon lui.

Cela pourra faire perdre des points précieux à Viradouro et par conséquent l’éloigner du prestigieux titre de "Championne du Carnaval 2008" qu’elle disputera avec onze autres concurrentes dans les défilés de dimanche et lundi dans la nuit.

Paulo Barros a expliqué qu’il voulait montrer dans son défilé tout ce qui donne la chair de poule : de la joie devant la naissance d’un enfant à la peur et à la répugnance, de l’amour à l’horreur que l’homme est capable de susciter.

Il a rappelé que d’autres écoles avaient eu en 1989 et 2000 des chars interdits par la justice à la demande de l’Eglise catholique, et a estimé que leur transformation de dernière minute leur avait donné plus de force.

La Commémoration de la Shoah bafouée dans une école ?

Le 19/02/08,Cette semaine en Angleterre tous les programmes relatifs à la commémoration de la Shoah ont été retirés de certains établi/ssements scolaires, avec pour motif que cela ’heurte’ la population musulmane, qui renie l’ existence de la Shoah.

C’ est le signe de l’ approche d’une catastrophe qui progressivement s’organise dans le monde, un témoignage du laisser-aller des pays s’ y soumettant. 60 ans se sont écoulés depuis la fin de la deuxième guerre mondiale en Europe.

Cet article a pour but de former une chaîne du souvenir et en mémoire des 6 millions de juifs, 20 millions de russes, 10 millions de chrétiens, 1900 prêtres catholiques, aux tziganes, aux homosexuels qui ont été tués, violés, incinérés, humiliés et sont morts de faim par ceux qui cherchaient un ’autre chemin’ !

Chelsea: Avram Grant a reçu des menaces de mort à caractère antisémite

Le 20/02/08, Le manageur israélien du club anglais de football de Chelsea, Avram Grant, a reçu mardi des menaces de mort à caractère antisémite qui accompagnaient un paquet contenant une mystérieuse poudre, a annoncé mercredi la police britannique.

Le stade d'entraînement de Chelsea, situé à Cobham, dans le sud-ouest de Londres, a été fermé au public mardi après qu'un membre du club eut ouvert le paquet recelant la poudre et un message adressé à Grant qui assurait qu'elle était mortelle.

Selon une source policière anonyme, citée par l'agence britannique Press Association, ce message disait: "Tu es un salaud de juif, qui poignarde dans le dos. Quand tu ouvriras cette lettre, tu mourras d'une mort très lente et douloureuse."

Des menaces de nature sexuelle ont également été adressées à l'épouse de Grant, Tzofit, une présentatrice de télévision renommée en Israël, a ajouté Press Association.

"Nous avons été appelés au terrain d'entraînement de Chelsea à Cobham à 12h15 (GMT) hier (mardi) après qu'ils eurent reçu un paquet suspect", a indiqué un porte-parole de la police du Surrey, un comté situé au sud-ouest de Londres.

"Une poudre blanche contenue dans le paquet a été analysée par les spécialistes (...) et s'est révélée inoffensive", a-t-il ajouté. "Les enquêteurs poursuivent leurs recherches pour identifier l'origine du paquet."

Avram Grant, 52 ans, n'était pas à Cobham mardi, son équipe étant en déplacement à Athènes pour un 8e de finale aller de la Ligue des champions face à Olympiakos qui s'est conclu sur un match nul (0-0).