Un traitement informatisé au lieu d’une longue thérapie peut soulager considérablement les troubles de stress post-traumatique (TSPT) des soldats et des victimes d'accidents de la route qui en souffre, selon une étude conjointe de l’armée israélienne avec l'armée américaine et du National Institutes of Health (NIH).

Le directeur de l'École de psychologie de l'Université de Tel Aviv, le professeur Yair Bar-Haim, qui a dirigé l'équipe de recherche a expliqué que les troubles du stress post-traumatique ou syndrome de stress post-traumatique ont une définition qui réunit un large éventail de comportements. "Nous avons réussi à identifier les causes spécifiques: Nous avons identifié que les personnes souffrant de TSPT ont une fluctuation anormale dans leur système de gestion de menace dans l'environnement", a déclaré Bar-Haim. Nous sommes tous soumis au stress dans notre vie quotidienne, mais nous le gérons objectivement alors que les patients souffrant de TSPT, leur « radar » intérieur réagit différemment.

Les auteurs ont testé l'efficacité de deux protocoles informatiques alternatifs, l'attention par le biais de la modification et l’attention sous contrôle pour réduire les symptômes du TSPT et rectifier l’évaluation des menaces. C’est ce deuxième cas d’étude qui les a pousser à suivre les fluctuations "en ligne". Ce développement mathématique a pris du temps, mais finalement ils ont obtenu un outil de mesure efficace.

C'est donc avec un ordinateur, que les patients arrivent à gérer leur stress, ils pourront le faire de chez eux et n'auront plus à se déplacer. C'est un avantage dans un pays comme les USA qui est très grand et où il faut parfois faire des heures de route avant d'arriver chez son médecin. Le traitement sera également moins onéreux, puisqu'il ne nécessite pas de médicament.

Les essais cliniques ont été menés dans une unité de combat du corps médical ainsi qu’à Omaha, Nebraska, avec les anciens combattants revenus du champ de bataille en Afghanistan. Chaque expérience s’est faite avec 40 soldats qui ont développé le TSPT suite à leur participation à des combats. L'étude américaine a utilisé des visages menaçants et Israël des paroles menaçantes, mais les résultats étaient les mêmes et étonnamment bons. Certains soldats ont été guéris, d’autres ont vu leur état s’améliorer.

Selon lui, il y a encore d'autres essais cliniques à faire à plus grande échelle ainsi que des essais cliniques pour les civils qui souffrent du TSPT, comme la recherche qui est actuellement en cours à l'Université Columbia à New York, organisé conjointement avec l'Université de Tel Aviv. Pourtant, c’est une percée pourrait être significative pour le traitement du TSPT, car actuellement ce sont des soins psychologiques, thérapeutiques ou par la prescription d’antidépresseurs.

Les résultats de l'étude ont été publiés ce week-end dans la prestigieuse revue American Journal of Psychiatry.

Source : NRG.co.il