Tous les moyens sont bons pour déstabiliser l’État hébreu. L’Autorité palestinienne va demander prochainement à l’Assemblée générale des Nations unies d’exclure Israël de l’organisation, pays étant reconnu depuis 1948.

L’Organisation des Nations unies est une organisation internationale regroupant 193 États. Les objectifs principaux de l'organisation sont le maintien de la paix et la sécurité internationales. Pour les accomplir, elle promeut la protection des droits de l'homme, la fourniture de l'aide humanitaire, le développement durable et la garantie du droit international.

Lors d'une visite de solidarité au village palestinien bédouin de Khan al-Ahmar, le secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine, Saeb Erekat a suggéré cette initiative : « Israël est un pays qui viole totalement la charte de l'ONU. Mérite-t-il d'être membre de l'ONU et de ses agences ? Non, il ne le mérite pas. »

Mais il ne s’est pas arrêté là. Il a également critiqué tous les pays qui soutiennent Israël. « A ces nations de la communauté internationale, qui certains de leurs diplomates se vantent encore de partager les mêmes valeurs avec Israël, honte à vous ! Les Israéliens, qui veulent détruire des villages comme Khan al-Ahmar, ne sont pas différents de l'État islamique ».

« Quelle est la différence entre le voyou et le criminel qui veut ethniquement nettoyer une communauté ? Les Palestiniens vivent ainsi simplement parce qu’ils ne sont pas juifs. »

Depuis la loi adoptée par la Knesset, qui caractérise Israël comme état juif, l’Autorité palestinienne envisage sérieusement « par voies légales » d’exclure Israël de l’ONU. En effet, cela affaiblirait considérablement la position d’Israël sur la scène internationale et sur sa légitimité d’exister et d’être présent sur ce territoire s’il venait à être exclut.

En appelant les Nations unies à prendre cette décision, Saeb Erekat demande aux différents pays de ne plus reconnaître Israël comme État. En termes de droit, l’État hébreu serait lourdement affaibli, perdant de nombreux droits, notamment sur le fait de posséder une armée sur le plan international.

L'Autorité palestinienne va demander à l'ONU d'être exclu du Conseil.

Et l’Autorité palestinienne a des raisons d’y croire. Depuis la guerre de 1967, Israël a annexé la Cisjordanie et Jérusalem-Est. Chose qui a été lourdement réprimandée par l’ONU. Selon les lois des Nations unies, l’État hébreu est dans l’illégalité. Les récents conflits dans la Bande de Gaza ont mis de l’huile sur le feu. Accusé de tirer sur des femmes et enfants, Israël est pointé du doigt comme principal responsable de l’échec du processus de paix.

Mais le gouvernement israélien a un allié de taille, les États-Unis. Et cela, Saeb Erekat en a conscience. Les Américains font partie des cinq membres qui possèdent un droit de veto au Conseil. Si un vote venait à se faire, Trump pourrait simplement, par ce fait, dire non et annuler toute procédure de l’Autorité palestinienne à ce sujet.

Le secrétaire général du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine a vivement critiqué Trump, qui selon lui ne respecte pas ses engagements.

« Nous n'avons pas choisi de nous battre avec les Américains. Nous n'avons pas quitté la table de négociation comme ils le disent. Ils l'ont fait », a-t-il déclaré, affirmant que le président américain Donald Trump avait rompu sa promesse avec le président de l'AP, Mahmoud Abbas, de ne pas prendre de mesures pour porter atteinte au statut final de Jérusalem.