Ehud Barak nouveau chef du parti travailliste israélien

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                          Ehud Barak nouveau chef du parti travailliste israélien

bara.jpgTEL-AVIV, le 13/06/07- L'ancien Premier ministre israélien Ehud Barak est devenu mercredi le nouveau numéro un travailliste en emportant à l'arraché les primaires du parti sur son rival Ami Ayalon, un ex-chef du Shin Beth (sécurité intérieure), ont déclaré des responsables des deux camps.

"Il semble qu'Ehud Barak a gagné ces élections, et les deux camps sont d'accord sur ce constat", a indiqué  au siège du parti à Tel-Aviv le secrétaire général du parti Eitan Cabel, un partisan de M. Barak.

L'ancien secrétaire général Nissim Zvili, partisan de M. Ayalon, a admis que "Barak semble avoir emporté le scrutin".

Auparavant, les sondages avaient donné les deux candidats au coude à coude avec cependant un léger avantage à M. Barak, qui met ainsi fin à sa traversée du désert de six ans. Environ 103.000 membres du parti ont été appelés à se rendre aux urnes et le taux de participation a dépassé 63%. Les partisans de M. Barak se sont rassemblés au quartier général de ce dernier, qui devait prononcer son discours de la victoire.

Ce scrutin peut s'avérer crucial pour le sort de la coalition du Premier ministre Ehud Olmert, le chef du parti centriste Kadima. Les 313 bureaux de vote répartis dans tout le pays ont de nouveau ouvert de 08h30 (05h30 GMT) à 21h00 (18h00 GMT), un premier tour le 28 mai n'ayant pas réussi à dégager un vainqueur. "J'appelle les électeurs à réfléchir à celui qui est le mieux placé pour diriger le pays en temps de guerre et qui aura le plus de courage pour faire la paix", avait affirmé M. Barak à Kfar Saba, une localité au nord de Tel Aviv où il a voté. "Ceux qui veulent une nouvelle voie pour le parti travailliste doivent voter pour moi", avait pour sa part affirmé M. Ayalon en votant près de Haïfa, dans le nord du pays.

MM. Barak et Ayalon se sont tous deux publiquement prononcés pour un retrait du parti travailliste de la coalition de M. Olmert, si ce dernier persiste à s'accrocher au pouvoir malgré un accablant rapport intérimaire d'une commission gouvernementale d'enquête sur sa gestion de la guerre de 2006 contre le Hezbollah au Liban. Sans le soutien des 19 élus travaillistes, M. Olmert se retrouverait en minorité au Parlement (120 sièges) et serait obligé de démissionner, de remanier à droite son cabinet, ou d'opter pour des élections anticipées.

La législature actuelle s'achève en 2010. Toutefois, les deux candidats ont laissé entendre qu'ils pourraient demeurer au gouvernement, notamment pour éviter des élections anticipées qui se solderaient actuellement par une victoire de Benjamin Netanyahu, le chef du Likoud (droite), selon les sondages. "Mardi soir, Olmert pourra suivre sa chaîne sportive favorite au lieu des émissions consacrées aux primaires travaillistes. Les travaillistes n'iront nulle part dans les prochains mois", a estimé le politologue Akiva Eldar dans le quotidien Haaretz.

Pour le secrétaire général du parti travailliste, Eitan Cabel, partisan de M. Barak, le maintien ou non du parti au sein de la coalition ne sera décidé qu'avec la publication, attendue en août, du rapport final de la commission d'enquête sur les ratés de la guerre contre le Hezbollah. "Nous prendrons une décision à ce moment-là", a-t-il déclaré . A 65 ans, Ehud Barak se présente comme le seul en mesure d'être un ministre de la Défense crédible "en cas de guerre" et d'empêcher le retour au pouvoir de Benjamin Netanyahu. Ami Ayalon, 61 ans, souffrait d'un handicap: novice en politique, il est entré au Parlement l'an dernier et n'a jamais exercé de fonctions ministérielles. MM. Barak et Ayalon avaient évincé lors du premier tour des primaires l'actuel chef du parti, le ministre de la Défense Amir Peretz.

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