Ultimes efforts de Condoleezza Rice pour obtenir un texte israélo-palestinien à Annapolis

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Ultimes efforts de Condoleezza Rice pour obtenir un texte israélo-palestinien à Annapolis

Le 27/11/07, Au cours de plusieurs "rounds" de discussions, Tzipi Livni, la ministre des affaires étrangères israélienne, et Ahmed Qoreï, le chef des négociateurs palestiniens, ont tenté avec leurs équipes, lundi 26 novembre, de parvenir à un accord sur un texte commun définissant les ambitions et les modalités de la négociation de paix qui doit s'engager après la réunion d'Annapolis. Les deux parties n'ont pu s'entendre jusqu'à présent sur ce texte, pas même pour lui donner un nom. Entre eux et avec eux, du début à la fin : Condoleezza Rice, la secrétaire d'Etat américaine.

Le ministre des affaires étrangères saoudien, le prince Saoud Al-Fayçal, a exclu, lundi 26 novembre, toute poignée de main avec des dirigeants israéliens à Annapolis. "Nous ne sommes pas là pour faire du théâtre. Nous sommes ici pour une tâche sérieuse, faire la paix ; pas pour donner l'impression que tout va bien", a-t-il averti.

"Les Saoudiens ont dit à Washington qu'ils ne voulaient rencontrer personne de la délégation israélienne, par hasard ou de façon organisée", a indiqué lundi à Riyad un diplomate saoudien.

L'Arabie saoudite assistait à la conférence internationale de Madrid en 1991, mais Annapolis sera la première réunion à laquelle participe Israël où Riyad aura une représentation de ce niveau. Les Saoudiens ont lancé en 2002 une "initiative arabe" de paix à laquelle les Israéliens n'ont jamais véritablement répondu.

Bilan de la journée : chaud bouillant en début d'après-midi, froid en soirée. A 14 heures, le négociateur palestinien Yasser Abed Rabbo laisse entendre qu'un texte commun serait sur le point d'être rédigé. Il calera la négociation, mais laissera les "grandes questions" en suspens. Les deux parties s'engageront à "résoudre les questions qui les divisent" avant la fin du mandat de George Bush. Ces pourparlers, ajoute-t-il, débuteront "à Washington, dès mercredi, en présence du président [palestinien] Mahmoud Abbas".

Le porte-parole israélien, Mark Regev, convient que "les négociateurs ont fait d'importants progrès" en direction d'un "document de base conjoint". Mais son premier ministre, Ehoud Olmert, douche vite cet enthousiasme. "Les négociations s'engageront à Jérusalem", indique-t-il. Quand ? "Très prochainement"… Imperturbable, Mme Rice a prolongé les discussions, mais sans succès. Elles devaient se poursuivre mardi, à un niveau inférieur, pendant que les dirigeants assistaient aux discours.

TROIS SUJETS DE DÉSACCORD

De source israélienne, on explique que la rédaction d'un texte commun achoppe "non sur des points précis, mais sur sa logique générale". Du côté palestinien, on indiquait, mardi 27 novembre au soir, trois sujets de désaccord : les Israéliens exigent une reconnaissance d'Israël comme "Etat juif" ; eux et les Américains refusent de voir inscrite l'expression "fin de l'occupation" ; enfin, les Palestiniens veulent un calendrier de négociations, que les Israéliens récusent.

Selon un représentant israélien, la secrétaire d'Etat américaine, Condoleezza Rice, aurait, en fin de journée, posément exposé à ses interlocuteurs que s'ils ne se mettaient pas d'accord sur un texte conjoint, elle exprimerait dans une déclaration le point de vue américain, qui constituerait de facto la "base" de la négociation.

Le président George Bush, de son côté, devait prononcer le discours d'ouverture de la réunion, mardi, en fin de matinée. Certains Israéliens, dans l'entourage du ministre de la défense, Ehoud Barak, manifestaient, lundi, quelque inquiétude quant à son éventuel contenu.

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