Israéliens et Palestiniens étaient proches d’un accord en 2001

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             Israéliens et Palestiniens étaient proches d’un accord en 2001
 
Article paru dans "L'Orient"
 
Le 14/12/07, Israéliens et Palestiniens ont été très proches d’un accord sur les questions-clés de leur conflit lors des négociations de Camp David aux États-Unis en 2000 et de Taba en Égypte en 2001, révèle un document publié hier par le quotidien Haaretz.
Le document de 26 pages a été paraphé par Gilad Sher, chef de cabinet du Premier ministre israélien d’alors, Ehud Barak. Il a été présenté à M. Barak en février 2001, qui l’a ensuite transmis au chef du Likoud (droite) Ariel Sharon qui avait gagné deux semaines plus tard les élections générales.
 
Le document énumère les propositions de résolution suivantes :
– Tracé des frontières et sort des colons juifs : les deux parties avaient accepté le principe de réajustements de frontières par rapport aux lignes antérieures au 6 juin 1967. Israël voulait conserver en Cisjordanie des blocs d’implantations y maintenant 80 % des colons sur 6 à 8 % du territoire, à la faveur d’échanges territoriaux. Les colonies isolées devaient être évacuées en temps opportun et Israël souhaitait contrôler une zone de sécurité le long de la vallée du Jourdain. Les Palestiniens exigeaient cependant que les échanges territoriaux ne concernent que 2,3 % de la Cisjordanie, et que leur souveraineté s’applique à un corridor reliant ce territoire à la bande de Gaza.
– Statut de Jérusalem : les deux parties étaient convenues que Jérusalem devait être partagée pour abriter la capitale d’Israël et celle du futur État palestinien, avec des arrangements pour la sécurité et la construction. Israël souhaitait un « régime spécial » pour la Vieille ville lui permettant de conserver sous sa coupe les quartiers juif et arménien. Les Palestiniens voulaient une souveraineté sur les quartiers chrétien, musulman et arménien. Les parties n’avaient pu s’entendre sur la gestion de l’esplanade des Mosquées, troisième lieu saint de l’islam, ou mont du Temple, lieu le plus sacré du judaïsme.
– Réfugiés palestiniens : Israël acceptait de reconnaître les souffrances causées aux réfugiés palestiniens de la première guerre israélo-arabe de 1948 et de participer financièrement à un effort international pour leur réhabilitation, tout en accueillant à sa discrétion de 20 000 à 40 000 d’entre eux sur une base humanitaire.
Le document met par ailleurs en relief qu’un plan de retrait unilatéral progressif de Cisjordanie et Gaza a été établi dès juin 2000, un mois avant Camp David, et approuvé par le cabinet israélien en octobre 2000, au cas où les négociations avec l’Autorité palestinienne capoteraient.
Ce document est publié alors que les deux parties ont donné mercredi le coup d’envoi de pourparlers censés aboutir en 2008 à un accord de paix, comme annoncé à la conférence internationale d’Annapolis. Le Premier ministre israélien Ehud Olmert a été informé de la teneur du document avant d’aller à Annapolis, souligne le Haaretz, en notant la similitude « surprenante » de ses propositions aux Palestiniens avec le texte de l’époque.

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